
Une enquête menée par le ministère de l’Emploi, du travail, de la fonction publique et des lois sociales au mois d’avril de cette année révèle que 32% des entreprises affectées par la crise liée à la Covid-19 ont eu recours au chômage technique de leurs employés.
“Les entreprises ont dû envoyer leurs employés au chômage technique pour minimiser leurs charges”. C’est ce qu’on peut lire dans le bulletin d’étude sur les impacts de la Covid-19 au niveau des entreprises à Madagascar. Document signé ministère de l’Emploi, du travail, de la fonction publique et des lois sociales et datant du mois d’avril 2020 dernier qui constitue une source de données quantifiées sur les répercussions de la Covid-19 auprès des entreprises mais surtout sur le monde de l’emploi et du travail à Madagascar. Ainsi, le bulletin en question fait savoir que “32 % des entreprises affectées par la Covid-19 ont eu recours au chômage technique total ou partiel de leurs travailleurs”. Soit environ “24 634 emplois perdus sur les 69 100 objets de l’enquête”. Lesdits salariés étant éparpillés dans différentes catégories d’entreprises allant de la très petite entreprise à celle de taille intermédiaire. Aussi, l’étude menée par le ministère de l’emploi et du travail fait savoir que la plupart des entreprises enquêtées affirment avoir été durement affectées par la crise liée à la Covid-19.
Vieux. Allant du commerce de rue jusqu’à l’ouverture de gargote et snack, les activités génératrices de revenus de substitution ont fleuri depuis le début de la crise. La reconversion au plus vieux métier du monde fait partie de ces emplois de substitution et semblerait être l’ultime solution pour certains. Un fait de société qui témoignerait de la difficulté de nombreux ménages à faire face à la situation qui prévaut actuellement. Si les statistiques officielles ne semblent pas exister en matière de prostitution, surtout par les temps qui courent, quelque détour dans des quartiers d’Antananarivo renverrait à une éventuelle hausse du nombre des travailleuses du sexe dans la capitale. En effet, si voir beaucoup de jeunes femmes, voire de jeunes filles, se livrer à la prostitution semble être anodin dans les quartiers comme Analakely (sur l’avenue de l’indépendance), Tsaralalàna, Andravoahangy ou encore 67Ha, le phénomène est assez frappant lorsque cela touche des quartiers jusque-là “vierge” de ce genre d’activités. Occasionnelle ou régulière, volontaire ou par la force des choses, “la prostitution apporte des ressources financières confortables” aux personnes concernées. Et constituerait une meilleure alternative face à la perte d’emplois causée par la situation actuelle. Et avec la fin du confinement, la vérité semblerait être sortie de l’ombre.
José Belalahy