L’anxiété liée aux conditions de vie stressantes provoquées par les crises humanitaires. Ce sont là les causes avancées pour expliquer une hausse du nombre de personnes atteintes de troubles mentaux telles que des crises psychotiques, de schizophrénie et de dépression dans la partie Sud de Madagascar. A en croire le site web ONU Info, la situation pourrait être liée à « la consommation de cannabis » chez les jeunes hommes. Tandis que les troubles mentaux pourraient avoir été causés par « une séparation amoureuse ou encore la dépression post-partum », peut-on lire sur le site. Les périodes de sécheresse ainsi que les passages de cyclones observés dans différentes régions du Sud de Madagascar auraient aggravé les effets du changement climatique. La lutte pour la survie se serait aggravée également. « Lorsque les récoltes sont mauvaises, les populations n’ont pas de moyen de subsistance et souffrent souvent de faim. L’accès aux services de santé et autres services de protection sociale peut également s’avérer problématique ».
Loin
Comme dans toutes les régions du pays, « l’accès au traitement est un énorme défi pour les patients » des régions du Sud de Madagascar. Pour le cas du district d’Ambovombe par exemple, « l’hôpital spécialisé le plus proche pour le traitement de la santé mentale se trouve à 600 kilomètres ». Une équipe médicale a été dépêchée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) afin de mener des « séances périodiques de consultations externes ». « En trois jours, 93 consultations gratuites ont eu lieu dont 67% étaient pour des femmes », nous rapporte le site ONU Info. Par ailleurs, au niveau national, la prise en charge des troubles mentaux constitue encore une problématique majeure de santé publique. Ce, dans la mesure où le pays manque cruellement de personnel de santé spécialisé. L’on recenserait vingt-deux psychiatres (professeurs et étudiants en spécialisation confondus) dans toute l’île.
José Belalahy