L’identification, suivie d’une gestion correcte et digne des dépouilles mortelles, après toutes les sortes de catastrophes ayant fait beaucoup de victimes est à envisager. Cela, après la tenue de l’atelier de sensibilisation co-organisé par la Croix-Rouge Malagasy (CRM) sous la houlette du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) et mis à disposition par la Plateforme d’Intervention Régionale de l’Océan Indien (PIROI). L’existence de nombreuses victimes lors de la crise de 2009 à Madagascar, dont la plupart n’ont jamais été retrouvées, ont en quelque sorte motivé l’organisation de ce séminaire qui a pris fin hier même. « Les Malgaches ont toujours accordé une grande importance à la perte d’un proche, ou d’un membre de la famille. Or, à titre d’exemple, nombreuses personnes ont péri dans l’incendie d’un grand magasin à Analakely. Beaucoup de corps sont demeurés introuvables après le drame. Ce qui devrait pourtant être inacceptable. Mais faute de structure claire ou d’un meilleur partage de responsabilité, ceux qui ont perdu leurs proches ce jour-là ont été surement contraints d’accepter la réalité. C’est justement pour éviter que cela se reproduise qu’on a organisé cet atelier », a expliqué Fanja Ratsimbazafy, Sg de la CRM. Cette rencontre a été animée par un expert en médecine légale du Centre Hospitalier Universitaire de St-Denis, à la Réunion. L’atelier a été une occasion pour présenter les résultats d’une mission d’exploration menée en 2015 par la CICR sur la gestion des dépouilles mortelles, attirer l’attention des participants sur l’importance de la thématique dans le pays et pour présenter, discuter le contenu d’un manuel pratique toujours sur le même thème. Résultats à attendre.
Arnaud R.