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mercredi, janvier 15, 2025
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Croissance et pauvreté : De sombres perspectives décrites dans le rapport de la Banque mondiale

Présentation du rapport « Perspectives économiques de Madagascar : surmonter la tempête », par l’équipe de la Banque mondiale, hier au Novotel.

Madagascar affiche une très faible performance, par rapport aux autres pays de l’Afrique Subsaharienne, en termes de croissance économique et de lutte contre la pauvreté. La Grande-île devait pourtant avoir une croissance entre 7% et 8%, selon le rapport de la Banque mondiale.

Des réformes s’imposent ! Tel est le message principal émis par les représentants de la Banque mondiale, lors de la présentation du rapport intitulé « Perspectives économiques de Madagascar : Surmonter la tempête ». Une présentation organisée hier, à l’intention des médias, au Novotel Alarobia, au cours de laquelle les experts de l’institution de Bretton Woods ont noté que la lutte contre la pauvreté menée n’a donné aucun impact significatif. D’après le rapport, la croissance économique du pays n’a atteint qu’une moyenne de 3,5% entre 2013 et 2019. La situation a empiré durant les années suivantes, à cause de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine. En effet, la Banque mondiale estime que la croissance économique de Madagascar s’affaiblira encore cette année 2022, sous l’effet de la troisième vague de la pandémie, de la saison cyclonique particulièrement active et de l’escalade du conflit en Ukraine. « Madagascar est très vulnérable aux chocs climatiques, sanitaires et aux chocs extérieurs. Il est devenu urgent pour le Gouvernement de mettre en œuvre des réformes audacieuses pour stimuler l’investissement privé et la création d’emplois, améliorer la gouvernance du secteur public et renforcer la résilience aux chocs », a soutenu Marc Stocker, économiste principal de la Banque mondiale à Madagascar et auteur du rapport. D’après les explications, l’accélération de l’inflation à 7,5% et le déficit budgétaire qui se creuse à plus de 7% du PIB (Produit intérieur brut) pèsent également sur la situation économique de la population, dont le revenu par habitant a baissé de 9,8% suite à la crise de la Covid-19. Selon le rapport présenté hier, 1,8 million de Malgaches supplémentaires seraient passés sous le seuil de la pauvreté international, en 2020.

Décisions politiques. Pour Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, cette tendance n’est pas une fatalité. Elle a évoqué l’importance de la mise en œuvre de réformes structurelles, pour redresser la barre. « Nous ne pouvons que présenter les options possibles. Nous proposons ce qui serait le mieux à faire et ce qui est déconseillé. Mais finalement, les décisions appartiennent au Gouvernement. Aujourd’hui, Madagascar doit entreprendre des réformes audacieuses pour accélérer la croissance et renforcer sa résilience. C’est une nécessité pour réduire la pauvreté dans les années à venir. Le pays peut commencer par une, deux ou trois réformes et constater les résultats avant de poursuivre le reste par la suite… Pour qu’une réforme aboutisse aux effets escomptés, il faut la mener jusqu’au bout », a-t-elle martelé, durant la présentation. À noter que la Banque mondiale soutient, dans son rapport, la nécessité de mener des réformes sur l’éducation, la santé, les services publics, les infrastructures, la sécurité alimentaire, la production agricole, les tarifications du carburant et de l’électricité, le secteur numérique, ainsi que la transparence et la redevabilité dans le secteur public. Bref, il s’agit d’une grande multiplicité de défis que les dirigeants doivent relever.

Antsa R.

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1 COMMENTAIRE

  1. Et quand la ministre des finances fanfaronne que Madagascar est un pays le moins endetté , il ne faut pas s’étonner que la pauvreté s’accélère à une vitesse grand V . Les réformes ne sont pas dans les ADN de ce régime , ce qui importe pour eux ce sont les  » velirano ‘ à connotation électoraliste pour perdurer au pouvoir . N’en parlons même pas d’une politique d’investissements dynamique créatrice de richesses donc d’emplois . Et ce n’est pas avec un taux de croissance à 2,6 % pour 2022 que ce pays va faire baisser le seuil de pauvreté de 81% de la population . Il est bien beau de parader à des conférences style développement numérique alors qu’on tue l’économie par ces importations de riz  » vary tsinjo  » source de spirale inflationniste et d’entrave à la production agricole .

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