
Lors de sa rencontre avec le président de la République, Andry Rajoelina, en avril 2019 à Iavoloha, le président de la Banque mondiale, David Malpass, avait annoncé sa disposition à être à l’écoute des priorités énoncées dans le cadre de l’Initiative pour l’Émergence de Madagascar. Une intention confirmée par les financements pour le développement accordés depuis par la Banque mondiale dont celui qui vient d’être approuvé récemment.
De source informée, l’on apprend en effet que le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato vient d’avoir la confirmation de l’approbation par la Banque Mondiale d’un nouveau crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA), d’un montant de 150 millions USD en faveur de Madagascar.
Nouvelle série. Un crédit d’une importance particulière dans la mesure où il est destiné à financer un projet de transformation économique pour une croissance inclusive. Le projet en question est le premier d’une nouvelle série de projets visant à étendre le modèle d’intervention réussi de la série précédente des Pôles Intégrés de Croissance (PIC). Le PIC qui, rappelons-le, avait accordé un soutien aux secteurs à forte croissance dans des régions spécifiques comme Diana, Atsimo Andrefana, Anosy et concernait notamment le tourisme, l’agrobusiness, les infrastructures et le développement du secteur privé. Mais l’on apprend que le nouveau projet de transformation économique pour une croissance inclusive couvrira de nouvelles régions et va, en outre, ajouter l’entrepreneuriat numérique aux secteurs du tourisme et agroalimentaire.
Développement régional. Avec cette approche régionale, ce nouveau projet coïncide, en tout cas, avec la volonté du président de la République Andry Rajoelina de prioriser le développement régional. L’objectif principal du projet étant d’augmenter la croissance des petites et moyennes entreprises dans les régions cibles de Madagascar. Pour cela, le projet visera notamment à attirer et retenir les investissements privés et enlever les principales contraintes pour soutenir la reprise économique ; à supprimer les contraintes à l’investissement privé et améliorer la compétitivité de l’économie locale ; et à soutenir les petites et moyennes entreprises en vue de la reprise et la croissance de l’entrepreneuriat dans les secteurs et régions cibles. Il s’agit, en somme, d’un projet qui s’aligne pleinement avec la stratégie de développement du pays visant à débloquer la productivité dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre tout en améliorant le climat des affaires et la construction d’infrastructures résilientes. Ce projet confirme en tout cas l’excellence des relations entre Madagascar et les bailleurs de fonds. On rappelle que le mois de février dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) a accordé un nouveau programme à moyen terme à hauteur d’environ 320 millions de dollars, au titre de la Facilité Élargie de Crédit. D’autres financements sont encore en vue, pour ne citer que les financements que Madagascar pourrait tirer avec la nouvelle allocation de Droits de Tirages Spéciaux (DTS) que le FMI est en train de mettre en œuvre.
R.Edmond.



