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jeudi, mai 15, 2025
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CSBII fermé à Manandriana : 8 000 personnes n’ont plus accès aux soins de santé de base

Encore un CSB qui a fermé ses portes à cause de la recrudescence de l’insécurité. Ce qui risque fortement de déstabiliser le système de santé déjà vulnérable à Madagascar.

Une prise en charge sanitaire qui se dégrade pour Manandriana, région Amoron’i Mania. Plus de 8000 personnes issues de 11 « fokontany » n’ont plus accès aux soins de santé de base suite à la fermeture de leur Centre de Santé de Base de niveau II (CSBII). La fermeture de ce service de santé publique a eu lieu le 13 juillet dernier, pour des raisons d’insécurité. « Des attaques de dahalo trop fréquentes se répètent dans le district de Manandriana. Ils ont même pris pour cible la maison du médecin chef CSB lorsque celui-ci s’est absenté des lieux pendant quelque temps. Trop angoissé, ce médecin n’a plus voulu rejoindre son poste après son retour. Et la sage-femme ne peut pas s’occuper toute seule de ce centre. Ce qui a obligé le directeur régional de la santé d’ordonner le scellage de ce centre de santé », s’est plaint le député élu dans ledit district, Andrianjanahary Fanomezantsoa. Ainsi, la santé des populations locales, en particulier les couches vulnérables, est sévèrement menacée à cause de la fermeture de ce CSB.

En tenue militaire. « Ce sont les femmes enceintes et les enfants issus des milieux ruraux qui souffrent le plus. Ceux qui ont encore un peu de force rejoignent les centres de santé les plus proches qui ne sont qu’à environ 8 à 12 km du district de Manandriana. Et le transport des malades se fait généralement à pied à cause de la vétusté des infrastructures routières. Et il y en a ceux qui se contentent des services des matrones. Triste, le maire du village rapporte des décès d’enfants presque dans tous les fokontany », rajoute le parlementaire. En effet, la recrudescence de l’insécurité se fait réellement sentir dans cette région, à en croire ce député. Ce qui ne manque pas de faire souffrir les populations locales. « Les bandits de grand chemin s’en prennent à tout, en particulier les propriétaires de zébus. Malins, ils sont armés, se mettent en tenue militaire et frappent chez les gens dans la soirée, sous prétexte de contrôler la fiche individuelle de bovidés. Ils ordonnent ensuite la libération des bêtes et s’enfuient avec, en effectuant des tirs en l’air. Ils ont déjà ciblé plusieurs fokontany en effectuant les mêmes actions avec les mêmes stratégies », raconte le député. Il lance ainsi un message fort à l’Etat pour voir de près la situation dans ces localités et surtout pour la réouverture de ce CSBII, au plus vite.

Arnaud R.

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