À l’instar d’autres pays africains, Madagascar a célébré hier la Journée africaine de Lutte contre la corruption (JALCC) à travers ses structures nationales de lutte contre la corruption, notamment le Système anti-corruption (SAC). L’événement s’est déroulé sous le thème de la promotion de la dignité humaine dans la lutte contre la corruption. Lors des débats qui ont marqué cette célébration, plusieurs intervenants ont attiré l’attention sur l’importance d’ancrer les valeurs humaines au cœur des stratégies anti-corruption. Une intervention en particulier a retenu l’attention : celle du président du CSI ou Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité qui a mis en lumière les lacunes du cadre légal en matière de lutte contre la corruption électorale.
Selon ses explications, la législation en vigueur constitue un véritable frein à la lutte contre les pratiques de corruption durant les périodes électorales. « Si les citoyens considèrent que la fraude électorale et la distribution d’argent avant le scrutin font partie des formes de corruption, force est de constater qu’aucune disposition légale ne le stipule clairement à l’heure actuelle », a-t-il déclaré. En conséquence, les organes de lutte contre la corruption se trouvent dans l’incapacité de poursuivre les auteurs de tels actes, même s’ils sont candidats à une élection. Ces comportements sont encore juridiquement classés comme de simples infractions, et non comme des actes de corruption à proprement parler. Face à cette situation, nombreux sont ceux qui réclament une réforme des textes existants et une gouvernance plus transparente afin de prévenir les effets néfastes de la corruption électorale sur la vie des citoyens. Une telle initiative serait un pas important vers une démocratie plus saine et plus équitable.
Julien R.
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