
Un début de semaine mouvementé pour la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Après les manifs des marchands à la sauvette au cours de la semaine dernière, c’est maintenant le tour des employés de courte durée (ECD) de se mettre en grève. C’est pour contrer le non-renouvellement de leur contrat. Ils se sont alors réunis devant l’entrée principale de la municipalité, hier, juste après la levée des couleurs. Armés de banderoles et de sifflets, ils ont crié : «Non aux préavis». En effet, espérant un renouvellement de contrat, les 212 ECD n’ont eu droit qu’à des préavis de 3 mois, après la rencontre avec le DRH de la commune, la fin de la semaine dernière. «Ce n’est que trop injuste puisqu’au moins, nous devions avoir des contrats à durée déterminée (CDD) de 6 mois. D’ailleurs, c’est ce qui est dicté par la loi 2003-044, Art 8. Et nous n’avions même pas été notifiés». Ces ECD se sentent alors écartés. «Nous aussi, nous sommes tous des personnes à charge. Du coup, nous devons travailler pour nourrir nos familles. Mais la CUA n’en fait qu’à sa tête en nous renvoyant comme si nous n’avions servi à rien», dit le porte-parole des grévistes. Pour les syndicalistes comme Andriantsoa dit Ankoay, ce geste de la commune ne fait que ternir encore plus son image. Ce dernier qui affirme que quelque 500 autres employés de la CUA, notamment les percepteurs et les receveurs vont également subir le même sort. Le DRH de la municipalité aurait promis des postes à ces ECD, mais voilà le résultat. Désemparés, ces derniers ont comme dernier recours : la grève. Bref, les dirigeants de la CUA croulent sous les problèmes. Si jusqu’à maintenant, aucune solution définitive n’a pu être trouvée sur le problème de ramassage des ordures, la suppression des marchands ambulants, la gestion des parkings, voilà que les employés se mettent également en colère.
Arnaud R.