L’affaire des marchands de rue est devenue un sésame pour le régime actuel pour évincer Lalao Ravalomanana, Maire de la capitale Antananarivo, du poste de premier magistrat de la ville.
Cela a surtout commencé le mois dernier lors de la « grande » manifestation des marchands de rue de la capitale devant l’Hôtel de Ville à Analakely. Celui qui prétendait être leur représentant et qui se revendique de l’association « Mpiaro ny Zon’ny Mpanjifa », en la personne d’Eugène Rasolofosaona, a utilisé un langage fort pour réclamer la démission de celle à qui l’électorat tananarivien a prêté le pouvoir. Faute de communication entre les parties, les marchands de rue n’ont pas accepté d’occuper le jardin d’Ambohijatovo, autrefois dénommé « la Place de la Démocratie » et de se formaliser dans les sites réguliers. En ce moment, la CUA essaie d’harmoniser la capitale à travers les différentes opérations qui se traduisent, pour l’heure, par l’assainissement de Behoririka qui devrait commencer bientôt, pour éviter les problèmes d’évacuation durant la période estivale. D’après la commune, les vendeurs qui avoisinent le lac ont d’ores et déjà été notifiés qu’ils devraient quitter le lieu pour que les engins puissent effectuer les travaux.
Scénario de 2009 ? Des indiscrétions laissent entendre que le régime de Rajaonarimampianina veut remplacer Lalao Ravalomanana par un Président de la Délégation Spéciale (PDS). Serait-ce une image qui reflète le non-respect de la démocratie puisque Lalao Ravalomanana a été élue démocratiquement ? De son côté, Ravalomanana Marc joue le jeu depuis son retour sur le sol malgache en 2014. D’après les diverses estimations sur les réseaux sociaux, lui ainsi que l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, seraient au coude-à-coude pour les présidentielles de 2018. De source sûre, les employés de la CUA n’ont toujours pas reçu leur salaire et que c’est pour cette raison que l’on réclame la démission de Lalao Ravalomanana.
Aina Bovel
