
L’exécution du budget 2018 de la commune urbaine d’Antananarivo connaît un retard qui risque de paralyser le fonctionnement de la mairie.
Le Conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo se réunit en session extraordinaire depuis hier à l’Hôtel de Ville à Analakely. La session durera trois jours. A l’ordre du jour figure le budget primitif 2018 de la commune qui a été censuré par le Préfet de police lorsque celui-ci a effectué son contrôle de légalité. Suite aux doléances des employés de la CUA sur le retard dans l’exécution de ce budget, retard qui risque d’avoir des impacts négatifs sur le paiement de leurs salaires pour ce mois de février, le Général Angelo Ravelonarivo a émis des observations par rapport au respect de certaines dispositions de la Loi n° 2014-020, relative aux ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées. Le budget a été donc renvoyé au Conseil municipal pour que celui-ci puisse se conformer aux textes en vigueur. Les conseillers municipaux auront ainsi à clarifier certaines dispositions de ce budget primitif 2018, notamment celles relatives aux droits de circuler, au cas des nouveaux Pavillons à Analakely et à la part de 10% de la CUA sur les recettes de l’OMAVET.
Blocage. Le Conseil municipal va dès lors prendre une nouvelle délibération sur le projet de budget primitif 2018 soumis par l’exécutif municipal. Cette nouvelle délibération sera envoyée par la suite au Préfet de police pour contrôle de légalité. En attendant l’aboutissement de ce nouveau processus, le retard dans l’adoption du budget 2018 de la CUA paralyse les activités à l’Hôtel de ville à Analakely. Les travaux qui doivent être réalisés dans la Capitale en cette période de pluie (réfection des rues municipales) doivent attendre. Le paiement des salaires des employés pour ce mois de février risque aussi de connaître un retard. Bref, l’eternel bras de fer entre le pouvoir central et la Commune urbaine d’Antananarivo pénalise la population de la Capitale. A propos de ce bras de fer, à rappeler que la commune urbaine d’Antananarivo subit en même temps les actions menées par le ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement sur des domaines publics (Lac Anosy et jardin à Mahamasina) dont la gestion relève de sa compétence.
R. Eugène