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lundi, mai 20, 2024
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Musique : Chansons du terroir, sources d’inspiration 

Ce n’est pas la première fois qu’on interprète les morceaux de Jaojoby, ou de Ninie Doniah. En décembre 2020, Farah John’s avait repris « Malemilemy », dans laquelle, elle remerciait la Reine du salegy. Bien avant celle-ci, la formation d’Amboahangibe l’a introduite dans son album dans les années 1990… Le dimanche 21 janvier dernier, le clip cover de « Malilo » de Farah John’s a été diffusé sur Facebook. Les commentaires ont surgi de partout, plusieurs personnes ont ouvertement avancé qu’elle a accaparé l’attention du public au détriment de la Reine du salegy. Le jour suivant la sortie du clip officiel, la patronne de FJ production a livré une conférence de presse pour se justifier. « C’est un peu choquant de voir les réactions sur les réseaux sociaux. C’est un peu vexant. Je vais vous montrer les lettres de Ninie Doniah. Elle était comme une mère pour moi, elle était plus qu’une artiste, elle était de ma famille », s’est-elle exprimé devant les journalistes. Elle avait des preuves comme quoi elle n’a ni usurpé ni profité du chagrin des fans pour se faire de l’argent. Pour cette native d’Iharana, « Malilo » n’était qu’un cover. D’ailleurs, par honnêteté intellectuelle, à la fin du clip, l’artiste a marqué « auteur-compositeur Ninie Doniah ». En vérité, « Malilo » est un chant de terroir qu’on entend souvent jouer par les pasteurs et les cultivateurs à la campagne. La Reine du salegy a cependant retouché l’œuvre, en accordant plus de valeur à la culture sakalava du Nord. Oui, « Malilo » a été chanté à mi-voix, a cappella lors des cérémonies culturelles à savoir la demande de grâce aux ancêtres. Littéralement ce mot veut dire « implorer pardon ». Une sorte de prière qui exprime une sorte de repentance. Ainsi, Farah John’s n’a rien usurpé. Nombreux artistes puisent leur inspiration à la campagne en écoutant les hymnes sacrés qui se sont transmis par le bouche à oreille. Ces cantiques malgaches où les rimes et le nombre des syllabes remplacent la quantité, et que l’on chante dans les grandes solennités. Bref, partout à Madagascar, il y a ces mélopées que ces citoyens ont entendu depuis l’enfance. Quoiqu’il en soit, l’affliction est encore palpable. Cela se comprend ! Jusqu’à présent, les fans n’y croient pas. La Reine est partie trop tôt. De leur côté, les jeunes artistes certifient qu’ils ont entretenu une relation étroite avec elle, sous un autre angle, ils prétendent tous avoir reçu le flambeau. Est-ce dû à un beau mensonge qui vient de loin ? Ou à du chagrin ? 

Iss Heridiny

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