Eloïse n’a pas épargné la ville d’Antsiranana. Une bande nuageuse s’est concentrée dans la partie septentrionale de la Grande Île. Pendant trois jours, la ville a été rincée par la pluie torrentielle. Plus d’une cinquantaine de maisons ont été ébranlées. Les ruelles qui vont vers Bazarikely sont quasi-impraticables. Les infrastructures sont également endommagées, les tuyaux d’eau de Besokatra sont bouchés, ce qui engendre une coupure d’eau dans la ville et ses environs.
Incident à Anamakia. La partie Ouest de la ville est très touchée. Les habitants des communes rurales d’Andranofanjava, d’Anamakia, d’Andranovondronana voient leurs rizières inondées. Certes, la région DIANA ne figure pas parmi les régions alertées, mais, elle n’est pas épargnée par la force du vent. Un véhicule 4×4 voulant rejoindre Babaomby, a été emporté par les courants, suite à une inondation au niveau du pont d’Andranovondronana. Bilan, le chauffeur et une femme qui se trouvait côté passager sont portés disparus, tandis que deux autres personnes, se trouvant à l’arrière sont légèrement blessées.
Le pont de d’Andranovondronana est totalement détruit. Cette vieille infrastructure, passage obligé pour traverser la commune rurale de Babaomby, n’a jamais été la première préoccupation de l’autorité locale. Faut-il attendre un incident pareil pour réhabiliter les infrastructures rudimentaires et archaïques ? En effet, la partie Ouest de la ville d’Antseranana est une zone presque oubliée, alors qu’elle regorge de ressources. Les routes sont impraticables, les écoles et les hôpitaux sont quasi-inexistants, la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Eloïse a encore empiré la situation !
Évidemment, la population de cette contrée attend les dons de l’autorité locale. A chaque période de cyclone c’est un éternel recommencement.
Iss Heridiny