Les difficultés s’accumulent pour le régime en place dès le début de la dernière année du mandat de Hery Rajaonarimampianina.
Le régime HVM a accueilli l’année 2018 avec les dégâts du cyclone AVA. La cérémonie de présentation de vœux au couple présidentiel qui s’est tenue au Palais d’Etat d’Iavoloha le vendredi 5 janvier a coïncidé avec l’entrée sur le territoire national de cette forte intempérie qui a surtout fait ravage dans la partie Est de Madagascar. Faute des moyens, le régime HVM peine jusqu’à présent à réparer les dégâts du cyclone AVA. L’année 2018 a donc mal commencé pour Hery Rajaonarimampianina et son équipe. Pendant que la réparation des dégâts d’AVA bat son plein, une nouvelle affaire scandaleuse et honteuse pour un régime qui se dit être respectueux de l’Etat de droit surgit. C’est l’affaire Houcine Arfat, l’évadé de la maison de force de Tsiafahy qui a pu quitter le sol malgache grâce à la complicité des responsables au niveau du ministère de la Justice. Cet « ancien conseiller en sécurité » du président de la République Hery Rajaonarimampianina se trouve actuellement en France où il vient de faire des révélations accablantes à l’endroit de la ministre de la Justice Rasolo Elise Alexandrine à qui, selon ses affirmations, il a donné 70 000 Euros pour faciliter son évasion. D’après nos sources, Houcine Arfat ne s’arrêtera pas là.
Problèmes sociaux. Pendant que le ministre Harry Laurent Rahajason gère maladroitement la communication gouvernementale sur l’affaire Houcine Arfat, les étudiants de l’université d’Antananarivo manifestent pour revendiquer leurs droits. Jusqu’ici, les autorités universitaires et ministérielles n’ont trouvé aucune solution pour satisfaire la revendication estudiantine. Pire, dans quelques jours, ce sera au tour des enseignants-chercheurs d’observer une grève si le gouvernement reste bras croisés face à leurs doléances. L’enseignement supérieur public risque d’une paralysie totale. Par ailleurs, l’affaire Ametis, une affaire juteuse de délivrance de visa électronique aux frontières (Ivato), qui impliquerait un proche conseiller spécial du président de la République, risque de coûter cher pour le régime en place. Pour bon nombre d’observateurs, on est en train de privatiser la souveraineté nationale en cédant une partie des fonctions régaliennes de l’Etat à une société privée. La flambée des prix de carburant et des produits de première nécessité reste également un problème à régler pour le régime HVM. Sur le plan politique, gérer Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina à l’approche des élections de novembre 2018 est une autre « affaire » pour Rivo Rakotovao. Bref, cette dernière année du quinquennat du président Hery Rajaonarimampianina sera la plus dure pour le régime en place.
R. Eugène