A cause du changement climatique, les cyclones risquent de devenir encore plus intenses et en même temps, nombreux.
Les menaces de cyclones ne sont pas encore écartées pour Madagascar. A l’Est, dans l’Océan Indien, le cyclone tropical très puissant «Bansi» continue de s’intensifier bien qu’il ait tendance à s’éloigner de la Grande Ile. Et à l’ouest, c’est-à-dire dans le canal de Mozambique, une autre perturbation cyclonique est surveillée de près. Sa transformation en cyclone n’est pas à écarter pour les prochains jours. Ce qui fait que notre île se trouve actuellement entre deux systèmes, donc, mise sous double menace. Qui plus est, le service de la météorologie a déjà évoqué le fait que pendant cette saison cyclonique (depuis le 1er novembre 2014 jusqu’au mois d’avril de cette année), 2 à 3 cyclones toucheront Madagascar pendant cette saison, dont l’un d’eux sera très intense. Pour toutes ces raisons, le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) lance un appel à la vigilance à tous les Malgaches. Ce message est surtout destiné à ceux qui vivent dans les zones inondables, face aux crues des rivières. Par ailleurs, les pêcheurs et transporteurs maritimes, surtout ceux qui se trouvent entre Antsiranana et Toamasina et entre Antsiranana et Morombe, devront également être sur leur garde, car la mer y sera très agitée.
Pauvreté. Le BNGRC, par le biais de son Centre d’Etudes, de Réflexion, de Veille et d’Orientation (CERVO), en collaboration avec ses nombreux partenaires, travaille jour et nuit pour le recueil d’information pouvant éventuellement provenir de toutes les zones à risques de Madagascar. Il est à souligner que cette étape est cruciale pour la coordination des réponses à apporter dans les situations d’urgence. «Pour l’heure, nous n’avons reçu aucune déclaration de cas de sinistre sur le plan national, sauf pour le cas d’Antananarivo avec ces montées des eaux. Mais là encore, grâce au Poste de Commandement qui vient d’être installé récemment au siège de la CUA, la coordination des aides pour les sinistrés et les collectes d’informations ne s’arrêtent pas», confie Jugus Razafiarison, directeur des opérations d’urgence auprès du BNGRC. Et grâce aux formations sur les «sms» et les puces spéciales, les communautés, même celles dans les endroits lointains, peuvent toutes être alertées des dangers, et en même temps, elles envoient les informations à temps réel. Si la plupart des populations malgaches n’étaient pas si vulnérables à cause de la pauvreté, l’on pourrait dire que les éventuels passages des cyclones ne leur feront pas pour autant, peur.
Arnaud R.