
Un jour de pluie, puis du soleil le lendemain, et la ville devient nauséabonde. L’eau qui monte stagne et laisse des flaques boueuses qui puent, les ordures qui s’amoncellent sont en putréfaction. Et c’est comme ça partout dans la ville. La Commune Urbaine d’Antananarivo semble dépassée par les événements, les camions bennes qui ramassent ces détritus ont évité pas mal de quartiers dans leurs itinéraires. Résultat, en plein jour, sous le beau soleil de Tanà, ça sent tellement mauvais qu’on a envie de porter un masque à oxygène pour traverser la ville. Les amas d’ordures se fondent pourtant dans le paysage. A Mahamasina, jour de marché, les marchands de légumes côtoient les déchets. A Andravoahangy, les vendeurs de friperies et de légumes étalent leurs marchandises sur les ordures. Sous le pont du tetezan’ny Bekiraro, il y a plus d’ordures que de chaussures ! Et dans tous les quartiers, les résidus s’éparpillent un peu partout, et quand les eaux de pluies ruissellent, les canalisations se bouchent, et la montée des eaux est non seulement plus rapide, mais en plus, elles ne descendent pas. Tout cela favorise les maladies liées à l’insalubrité !
Anjara Rasoanaivo