Après le retour à des délestages normaux, c’est la vie quotidienne qui reprend son train train habituel avec ses multiples difficultés. Les Tananariviens retrouvent, avec une certaine résignation, les longues files de voitures dans les embouteillages de la Capitale. Ils ont l’esprit embrumé par les soucis provoqués par la hausse incessante des prix. Ils n’ont pour l’instant pas de belles perspectives d’avenir. Leur futur est conditionné par les actions menées par ceux qui les gouvernent. Et dans ce domaine, il n’y a rien de bien concret.
Dans l’attente des changements promis
Les Malgaches sont devenus réalistes à force de voir leurs espoirs déçus. Les promesses faites, mais non réalisées, par ceux qui ont brigué leurs suffrages. Les fameux « velirano » du chef de l’État sont en grande partie restés « lettres mortes ». Ce dernier avait enthousiasmé les foules venues à ses meetings lors de la campagne présidentielle de 2018. Il avait promis de mettre en chantier des projets grandioses. Mais il s’est heurté à la réalité. L’intendance n’a pas suivi. En quatre ans, il n’a pas amorcé le changement qu’il avait promis. Les déçus ont ravalé leur déception. Mais il espère rattraper le temps perdu durant les derniers mois de son changement pour vivre. Ces deux dernières années furent celles de la crise engendrée par l’épidémie de Covid-19. L’économie n’a pas résisté à la dégradation de son environnement. Ces derniers mois, la guerre russo-ukrainienne lui a porté, elle aussi, des coups dont elle se serait bien passée. Néanmoins, c’est à ceux qui nous dirigent de remettre à flots cette économie qui peine à se relever. Les Tananariviens ressentent, particulièrement, cette détérioration de leur cadre de vie. Ils ont attendu la réalisation des « velirano », mais les grands changements n’ont pas eu lieu.
Patrice RABE
