Anjara Rasamiarison, le fondateur de la Cie Rianala sera sous les feux des projecteurs ce samedi pour présenter sa pièce « Ambohimangidy ».
Il eut, en 2010, Ambohimahadizina. Aujourd’hui, il y a « Ambohimangidy ». Le premier, un titre phare dans l’album « Man’dam », a connu un grand succès en 2010. Le second, qui n’a rien à voir avec cet album de Samoela sera présenté au Cercle Germano-Malgache ce samedi. Créé et signé Anjara Rasamiarison, ce solo met en avant, la relation forte qui existe entre un aîné et son cadet et de la façon dont cela a construit l’homme qu’est le chorégraphe aujourd’hui. Rattrapant des instants de son passé, se saisissant d’une image, d’un détail ou bien d’une comptine qui raconte comment se sont séparés les cinq doigts d’une main et qui pour lui parle de la famille, Anjara décide de transposer sa mythologie personnelle sur la scène.
Prometteur. De retour à Madagascar après la formation de danse ECUMe qu’il a suivi sur l’Île de la Réunion, Anjara regarde les photos de son village d’enfance qu’il a quitté pour la danse : Ambohimangidy qui signifie en Malagasy Village amer. Ce va-et-vient entre un passé douloureux et un avenir prometteur de chorégraphe a provoqué chez Anjara l’envie de raconter sa vie, de danser la distance qui le sépare désormais de cet Ambohimandigy – ce village amer, où il est né. Comptines, souvenirs de famille, paysages, scènes de la vie quotidienne, le fondateur de la Cie Rianala joue de son corps comme un écrivain rédige ses mémoires, seul face à son histoire. Dans ce solo qui évoque à la fois le roman initiatique et la confession, ce tout jeune artiste montre une sensibilité toute en finesse où la danse devient un enchantement, capable de suggérer le monde par la grâce d’un seul geste.
Danseur, chorégraphe et percussionniste, Anjara commence la danse en 2004 alors qu’il enseigne la percussion et décide de créer sa compagnie en 2005. Il présente ses créations lors de divers événements tout en enseignant la danse. En 2012 il participe au projet ECUMe, une formation pour jeunes chorégraphes de l’Océan indien. Il a d’ailleurs été qualifié par ses formateurs comme étant l’un des très grands espoirs de la danse contemporaine malgache. Vous pourrez en juger par vous-mêmes à travers sa prestation, au CGM Analakely, ce samedi.
Mahetsaka
