
La danse, bien qu’elle soit universelle comme la musique, fait partie intégrante de l’identité culturelle d’une ethnie. A chacune sa signification à l’exemple du « kidodo » ou la parade nuptiale betsileo
Si la mondialisation éclipse les cultures locales en gagnant toutes les contrées, il y a toujours ceux qui conservent jalousement l’identité culturelle qui leurs sont propres. A Madagascar les betsileo sont parmi les gardiens des us et coutumes, perpétuant ainsi les arts et les valeurs de l’ethnie à la jeune génération. Le « kidodo » une danse typique de la région d’Amoron’i Mania figure parmi les plus populaires.Il s’agit d’un ensemble de comportements propres aux jeunes hommes Betsileo pour séduire.
Bao Rasendrarisoa, historienne d’avancer que « généralement, tous les Betsileo connaissent le « Kidodo ». De toutes les danses traditionnelles, le kidodo est apprécié par la jeune génération étant donné sa signification. Durant les fêtes, que ce soit la circoncision, levolambetohaka, ou des célébrations ordinaires, le kidodo est toujours de mise. »
Dans les fêtes, le « kidodo » ou la parade nuptiale betsileo consiste à attirer la gent féminine. Toujours juxtaposé sur du « horija », le « kidodo » se danse pour attirer le sexe opposé et prévenir la concurrence. Aux premiers sons du « Horija », cris d’amours ou un morceau chanté typiquement betsileo qui parle exclusivement de la gent féminine, un danseur entre en piste et tape la terre des pieds en démonstration de force. En second lieu, un autre danseur entre en contretemps relevant le défi lancé par le premier. Quand le rythme est bien imposé, une troisième personne entre en scène pour temporiser les deux adversaires.
Parallèlement, le « kidodo » diminue l’agressivité entre les partenaires. Les parades nuptiales consistent, en général, en un mélange d’actions liées aux comportements de procréation et d’actions liées aux comportements d’attaque et de fuite. D’un autre côté, le « kidodo » relate la solidarité entre villageois. Effectivement, le nombre des participants peut atteindre plusieurs dizaines derrière les trois leaders. La femme peut également participer en faisant des mouvements syncopés avec les mains, le « latsi-tanana ».
Zo Toniaina