
Le tango argentin a sublimé la scène du Kudéta Carlton Anosy hier avec le spectacle « Tango Argentin » offert par le duo incomparable Vivi Piperi et Michel Zozo.
Quand la danse et la perfection technique se mêlent, ça donne un tango argentin dans la pure tradition du Río de la Plata. C’est ce qui est ressorti du spectacle de danse de société qu’a offert la grecque Vivi Piperi accompagnée par le malgache Michel Zozo. Le show a débuté à 20 h au Kudéta Carlton Anosy hier. Avec cette professeure de danse diplômée et membre de la prestigieuse association internationale de professeures de danse, le timing est respecté. A part les prouesses techniques et chorégraphiques, les sets ont été accompagnés par l’orchestre Rickshaw. « Ce n’est pas évident de savoir jouer le tango argentin en orchestre », signale Vivi Piperi.
D’autant que le répertoire dansé a été de l’Osvaldo Pedro Pugliese en intégral. Ce compositeur argentin a modernisé le tango dans les structures harmoniques, les variations, les arpèges… Révolutionnaire, cet artiste a apporté un second souffle à cette musique séculaire. Un compositeur incontournable et du tango argentin : le cocktail a été explosif au Kudéta Carlton.
Equilibre des sens. Moments intenses sur une scène qui risquait d’être étriquée, Vivi Piperi apparaît sous une lumière diffuse. Jeu de regard, mouvements intenses, l’émotion est palpable. L’orchestre lance « Rucuerdo ». Michel Zozo avance avec une approche presque bestiale, une force tranquille. Le tango argentin c’est aussi cela, un rapport de force qui se joue sur le terrain du sensitif.
Vivi Piperi est une des danseuses les plus capées à Madagascar, elle a créé une association en 2013 qui se prénomme Tanguera et qu’elle préside. Elle préfère ne pas s’étaler sur ce sujet, mais obtenir son diplôme a nécessité une formation académique et des milliers d’heures de pratique. « La soirée a été divisée en deux parties, la première dédiée au tango argentin et la deuxième au ‘kizomba’ contemporain, qui se pratique beaucoup à Madagascar », relate la professeure de danse grecque. Son association est basée à Madagascar et a été à l’initiative de cette soirée de gala dédiée au tango argentin. Après 1heure30 de spectacle, le duo a scotché la salle par des chorégraphies toujours plus complexes. Mettant en avant autant l’occupation scénique que l’entrelacement des corps.
Maminirina Rado