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jeudi, mai 15, 2025
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Data à l’Espace Dera : Le plafonnement des dépenses électorales au centre des débats

Hier fut une occasion pour les participants au Data (Donak’afon’ny Tanora, un évènement des jeunes leaders yltpiens) de remettre sur le tapis le sujet concernant les dépenses électorales, en général, et les financements des campagnes, en particulier. Justement, les débats ont été axés autour du thème « Financement des campagnes électorales à Madagascar : de l’égalité de chances entre les candidats », avec la participation de Fano Rakotondrazaka rapporteur de la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante), de Lalaina Randriarimanana, du Liberty 32, de Jean Jacques Rakotoarison, enseignant-chercheur et de Nivohanta Andriatsara, pasteure. La modération et l’introduction étant assurées, respectivement, par Francesca Andriamampionona et Toavina Ralambomahay.

Vendus. Pour ce dernier, la préparation au processus électoral revêt un caractère plus qu’impératif. Il a démontré, par des illustrations, que le manque de préparation – que cela émane de tel candidat ou de l’électorat, en général – impacte sur le processus électoral, dont les fonds utilisés. Pour lui, un candidat peut ne pas appartenir à un parti politique, mais présenté par ce dernier dans une élection. Viennent après les financements opaques de tous bords, dont l’origine reste « délicieusement » méconnue. Mais ce n’est pas tout et il ne s’agit guère du premier débat en la matière : le recours aux t-shirts, aux shows, aux différentes distributions ponctuelles qui sont loin d’être pérennes, et la liste est loin d’être exhaustive. Non seulement, les fonds utilisés pour ce faire ne sont pas transparents, mais la plupart de l’électorat se laissent séduire par ce genre de pratique qui ne fait qu’augurer leur perte. Et pire ! Ce ne sont pas tous les candidats qui peuvent avoir les moyens nécessaires pour y parvenir. Seuls les « sponsorisés » ou les « vendus » peuvent le faire.

Ethique politique. Mais puisque l’on parle de l’égalité des candidats, Fano Rakotondrazaka a rappelé le caractère essentiel du plafonnement des dépenses de campagnes ou électorales en général ; une disposition qui n’est pas prévue dans le droit positif et une remarque ayant fait l’unanimité de tous les participants. « Il faut revoir les textes relatifs aux partis politiques et aux élections ; autrement, nous restons dans cette situation », a-t-il souligné. Lalaina Randriarimanana a,  dans cette même optique, indiqué que les organisations de la société civile – bien qu’elles réalisent au moins des actions – « ne doivent pas cesser d’abonder les sensibilisations, même si, généralement, l’on constate qu’on nous écoute moins ». Pour Jean Jacques Rakotoarison et Nivohanta Andriatsara, « il faut revoir l’éthique politique et les valeurs  dans la mesure où c’est l’éthique politique qui permet de réaliser l’intérêt suprême de la nation », et pour que « le choix ne se base plus sur un projet, un programme, mais des t-shirts, ou goodies divers ».

Recueillis par Aina B.

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