La vie va reprendre son cours à l’Assemblée nationale après les deux jours mouvementés que cette auguste institution a connus. Les députés frondeurs sont rentrés dans le rang, mais l’agenda de la Chambre basse a été modifié pour ramener le calme. Le face à face avec les membres du gouvernement a été supprimé. L’opinion qui a assisté au déroulement des événements est circonspecte, mais elle préfère ne plus l’évoquer. La politique gouvernementale va être au centre de ses préoccupations car elle conditionne l’avenir de la nation.
De grands défis à relever pour le pouvoir
Dans le contexte actuel, c’est le bien-être de tous qui prime. Les questions sociales doivent être la priorité de l’action gouvernementale. Les aides aux plus défavorisés de la société n’ont plus été accordées depuis longtemps. La distribution des « tosika fameno » et des « vatsy tsinjo » n’est peut-être qu’un pis aller, mais elle permet de pallier le manque de resources de la majorité de la population. Les bailleurs de fonds institutionnels, lors de l’octroi de crédits, parlent toujours d’une partie réservée à une politique sociale. Cela n’a pas été effectif jusqu’à présent pour, dit-on, des questions de procédure, mais il est temps d’y remédier. Les questions de malnutrition évoquées par des organismes internationaux dans le sud de la Grande île ont fait frémir les représentants des médias d’ici et d’ailleurs et il est nécessaire de se pencher sérieusement sur ce problème. La situation est dramatique et il faut agir tout de suite. L’économie a besoin d’un véritable coup de fouet. La recherche d’investisseurs est une des préoccupations du pouvoir. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu beaucoup de résultats positifs, les conditions qui leur sont offertes n’étant pas idéales. Ce sont des défis importants qui attendent le régime. Il y a beaucoup à faire pour que le pays remonte la pente.
Patrice RABE