Les premières pierres de la Refondation de la République semblent de plus en plus reposer sur certains préceptes de base du Livre Rouge.
De la théorie à la pratique
La déclaration faite peu après son investiture par le Colonel au béret vert rappelle, toute comparaison gardée, les propos de l’Amiral Rouge pour qui « toute aide qui ne nous aide pas à nous passer de l’aide étrangère doit être refusée ». C’est ce qui est écrit dans le « Boky Mena » de « Deba » qui s’inspire en grande partie du petit Livre Rouge du « Grand Timonier » chinois. En l’occurrence, Mao Tse-Toung dont l’idéologie révolutionnaire était « Tonga », jusque dans la Charte de la Révolution socialiste malgache. Notamment dans l’approche du fondateur de la République Populaire de Chine qui disait en 1937 que « le fondement de la théorie, c’est la pratique ». 88 ans après, la rhétorique reste d’actualité, y compris pour les tenants actuels du pouvoir avec leur « Programme de mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat pour la Refondation » (PMO/PGE-R). Un petit livre d’on ne sait quelle couleur – en tout cas pas orange mais peut-être vert – qui expose le fondement de la Refondation ; la mission principale ; les trois grandes orientations politiques ; la vision ; les objectifs ; les orientations stratégiques ; les facteurs clés de succès de la Refondation. En passant par les valeurs cadre de référence des actions du gouvernement, en l’occurrence, le « fifanajana » (respect mutuel) ; le « fihavanana (solidarité fraternelle) ; et le « fiaraha-mientana » (participation collective). Tout cela reste de la théorie qui n’est pas suivie jusqu’ici de pratique comme le témoignent les perquisitions arbitraires et les saisies abusives ainsi que les mesures d’exclusion sur fond de vengeance politico-judiciaire dénoncée sur l’autel de la conférence des évêques elle-même.
R.O




