On pourrait envisager une issue satisfaisante à la crise de l’eau à Antananarivo en 2027, si l’on se réfère à ce qu’avance la Banque mondiale. A travers le Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau potable (PAAEP) financé par la Banque, qui nécessite la conduite de travaux de remblais au niveau de Laniera et d’Ampiriaka, il est attendu le comblement effectif d’un gap de 100 000m3 par jour dans la production d’eau potable à Antananarivo.
De l’eau et des larmes !
L’eau. Cette ressource à l’origine d’une grande détresse pour la grande majorité de la population à Madagascar, le restera encore pendant au moins deux ans pour les habitants du Grand Tana. Les premiers résultats palpables de la mise en œuvre du PAAEP sont fortement attendus, face à des difficultés sans précédent rencontrées par les usagers en termes d’accès à l’eau potable. A tel point que le phénomène des bidons jaunes est devenu banal, tellement ils sont entrés de manière durable dans le quotidien des ménages, et leur nombre n’a jamais été aussi important. Il faut bien le reconnaître, venir à bout de cette crise de l’eau nécessite la mobilisation de moyens conséquents que le seul budget national ne semble pas être en mesure de couvrir.
La problématique de l’accès à l’eau potable est une réalité qui dépasse largement le périmètre du Grand Tana. Elle touche la majeure partie des régions, sinon toutes. Car aussi bien en zone rurale que dans les grandes agglomérations urbaines, l’accès à l’eau est encore un luxe, la grande majorité des populations n’étant raccordée à aucun réseau de distribution d’eau, dont celui de la Jirama. L’eau, quand elle existe, est puisée dans les sources, les lacs, les cours d’eau. Et que dire du cas du Grand Sud, longtemps confronté au manque d’eau, et dont la souffrance a déjà fait couler beaucoup d’encre… et de larmes… !
Hanitra R.




