Ni les smileys ni les émojis, encore moins les émoticônes à tête jaune n’étaient connus au bataillon de l’Amiral Rouge du temps de la Deuxième République.
De Mavoloha à Tsimahabeomby
L’auteur du « Boky mena » avait fait changer la dénomination de Mavoloha en Iavoloha, pour ne pas donner l’impression d’être un chef indien dont le nom serait dû à la couleur de sa coiffe. Mais aussi et surtout, en raison de la connotation quelque peu péjorative, voire dégradante de l’appellation « Mavoloha », qui pouvait faire rire jaune. L’Intelligence Artificielle ou I.A n’existait pas non plus à l’époque de Didier Ratsiraka qui était toutefois loin d’être inintelligent. Ceci expliquant cela, sa résidence sise entre Toamasina et Foulpointe était rattachée administrativement à Ambodiatafana plutôt qu’à Vohibendrana. Il préférait être « sous les badamiers » que parmi les « vendrana » dont la signification n’est pas, mais pas du tout, la même sur le littoral Est où il désigne une plante typique de la région. Deux Républiques après, le TGV emprunte, enfin presque, la même voie que « Deba » en voulant, à son tour, changer le nom de sa future « Tanana vaovao ». La nouvelle ville sera effectivement baptisée « Ambohimiarana » ou « Miarina » au lieu et place de « Tsimahabeomby ». Le projet du président réélu ne vise pas à remplir cette vaste étendue de bovins mais de familles qui vont améliorer leurs conditions de vie. C’est dans l’esprit même de la (re)valorisation du capital humain qui constitue l’un des trois « Andry » de son second quinquennat. Seulement, à la différence de celui qui a rebaptisé Mavoloha en Iavoloha, pour des considérations plus ou moins personnelles, le bâtisseur du « Tanàna vaovao » priorise le bien commun, c’est-à-dire l’intérêt général. Avec l’émoticône symbolisant l’état d’esprit du président Andry Rajoelina qui appartient à la génération connectée notamment par rapport aux besoins actuels de la population. De Mavoloha à Tsimahabeomby, y a pas photo de smiley ni émoji.
R.O