Le tumulte politique créé par ce que les commentateurs et l’opinion appellent la campagne électorale déguisée s’est vite apaisé . Le président de la République a tout de suite rectifié le tir. Il a compris la maladresse commise lors de cette descente dans un quartier de la Capitale en compagnie des députés de sa plateforme. La leçon a été retenue. Ses déplacements en provinces ont été plus conformes à sa fonction de chef d’Etat, se préoccupant du sort de la population.
De nombreux incidents sur le terrain, mais pas de violences constatées
La campagne électorale semble avoir retrouvé sa forme habituelle. Les candidats sont sur le terrain, lançant leur slogan de manière répétitive, sillonnant leur circonscription en voitures. Il n’y a rien de nouveau dans la phraséologie utilisée. Ceux qui se réclament du camp présidentiel mettent toujours en avant l’image d’Andry Rajoelina. Son aura est si fort et lors de ses déplacements à Brickaville ou à Ambatondrazaka, il fait des annonces. Cela sert indirectement le candidat IRD du coin. Cela est dit sans polémique. Il s’agit d’un constat. Tout le monde a parfaitement intégré cette logique. Les remarques faites par les observateurs sont pertinentes et elles ont le mérite d’interpeller l’opinion. Après le scrutin, on verra quelles seront les requêtes déposées auprès du juge électoral. Les irrégularités constatées sur le terrain sont nombreuses. Les plaintes parvenues à la CENI le montrent à l’envi. Mais on peut se féliciter du fait qu’il n’y ait pas de troubles ou de violences susceptibles d’entacher cette campagne électorale. Il n’y a pas d’écart de langage. La rivalité existe, mais les candidats sont respectueux de leurs adversaires. On verra ce qu’il adviendra dans les derniers jours à venir. On devrait assister à de beaux « faradoboka ». Chacun essaiera dans un dernier élan de convaincre les électeurs.
Patrice RABE