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mardi, mai 13, 2025
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Débats politiques radiodiffusés : Vers un nouveau recours de « Miara-manonja »

L’émission « Miara-manonja » est parfois animée par des politiciens.

Les chaînes MBS, AZ et Soa Radio, proches de l’opposition, se retrouvent seules pour faire face à la nouvelle décision du gouvernement sur les émissions radiodiffusées.

Le gouvernement rectifie le tir après le tollé général contre la décision interministérielle du jeudi 22 avril dernier, concernant la suspension des émissions radiotélévisées dans le cadre de l’urgence sanitaire. Une nouvelle décision prise par cinq ministres du gouvernement a été publiée hier et édicte de nouvelles dispositions. Cet acte allège les restrictions et autorise, en effet, la reprise des émissions mais pose des conditions. « Les stations radios et télévisions sont autorisées à reprendre la diffusion de leurs émissions sous réserve du strict respect de leur lettre d’engagement déposée auprès du ministère en charge de la Communication », stipule l’article 4 de la nouvelle décision.

Lettre. Selon la décision publiée en date du 26 avril, des responsables de plusieurs stations radios et télévisions, dont certaines émissions phares ont été frappées par la suspension suivant les termes de la décision interministérielle du 22 avril 2021, ont, en effet, signé une « lettre d’engagement » auprès du ministère de la Communication et de la Culture. Il s’agit notamment des radios et télévision RDJ, Free FM, RTA, TV Plus, Real TV, I-bc et Antsiva. Un engagement que ces derniers ont pris le dimanche 25 avril dernier, toujours selon la nouvelle décision. Toutefois, celles qui diffusent l’émission politique « Miara-manonja » n’ont pas signé cette lettre.

Désobéissance civile. Les chaînes MBS, AZ et Soa Radio se sont abstenues de prendre cet engagement et demeurent alors frappées par les dispositions de la nouvelle décision qui maintient l’interdiction des émissions. L’article 3 de la nouvelle décision, publiée hier, peut alors s’appliquer à ces chaînes proches de l’opposition et qui diffusent quotidiennement l’émission « Miara-manonja ». « Quel que soit leur support, sont et demeurent interdites, pour toute la durée de l’état d’urgence sanitaire, les émissions radiophoniques et audiovisuelles comportant des interventions susceptibles de provoquer un trouble à l’ordre et à la sécurité publics (incitation à la haine, incitation à la haine raciale, désinformation), nuire à l’unité nationale, ou inciter à une désobéissance civile », souligne le texte. Cette émission, notons-le, laisse une tribune aux opposants afin de diffuser leurs idées toujours très critiques contre le régime.

Procédure judiciaire. Les responsables des trois chaînes n’ont pas assisté à la rencontre organisée lundi dernier par le ministère de la Communication et de la Culture. « Nous n’avons été ni contactés ni mis au courant de ce processus », a confié un responsable de la chaîne MBS. Une autre procédure judiciaire pourrait alors être envisagée par ces chaînes qui se trouvent désormais sur une corde raide avec leur émission phare. « Nous ne comptons pas en rester là », confie une source. La décision du 22 avril dernier, qui vient d’être abrogée après la publication de celle d’hier, a été déjà attaquée auprès du Conseil d’Etat par ces stations audiovisuelles. En attendant, l’émission « Miara-manonja » a pu reprendre hier, bravant les restrictions. Un nouvel épisode de bataille judiciaire est de nouveau en perspective sur cette affaire qui relance les hostilités entre l’exécutif et l’opposition.

Rija R.

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