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mercredi, juin 4, 2025
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Débats radio-télévisés : Le pouvoir se rétracte

La ministre de la Communication et de la Culture s’est réunie avec les responsables des stations privées concernées par la décision interministérielle du 22 avril dernier.

Ce revirement de situation au sein du pouvoir central, ou du moins de la décision interministérielle, est probablement dû à ce qui se passe dans le pays, avec notamment la propagation du coronavirus, qui ne cesse de gagner du terrain. En effet, il faut assainir la situation.

Suite à la décision interministérielle du 22 avril dernier émanant du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, du ministère de la Sécurité publique, du ministère de la Communication et de la Culture et du secrétariat d’État chargé de la gendarmerie nationale, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo s’est réunie, hier, avec les principaux concernés. Toujours est-il que cette décision précise, dans ses articles 3 et 4, que « sont et demeurent interdites pour toute la durée de l’urgence sanitaire, toutes manifestations publiques et émissions radiophoniques et audiovisuelles susceptibles de troubler  l’ordre et la sécurité publics et nuire à l’unité nationale, diffusées dans les régions Analamanga, Atsinanana, SAVA, Boeny et Sofia. Ces émissions concernent celles comportant les interventions téléphoniques en direct et les débats politiques ».

Prise de décision. Neuf émissions sont particulièrement visées, à savoir, Aoka Hazava (Viva radio), Anao ny fitenenana (Free Fm), Tambatra miara-manonja tena izy (multi-radios), Miara-manonja (multi-radios), Kapotandroka (IBC), L’invité du jour (Real TV), Ça me dit (RTA), Don-dresaka (TV Plus) et Rivotra (RDJ). Il a été décidé, lors de cette rencontre, que les médias susmentionnés pourront reprendre leurs émissions. Selon la ministre « le pouvoir actuel n’a pas du tout l’intention de faire obstruction à la liberté de la presse, mais cela relève plutôt de l’urgence sanitaire qui a amené à cette prise de décision, conformément à la Constitution et aux textes en vigueur ». Sa déclaration donne l’impression que le pouvoir se rétracte. Et ce ne sont pas les pressions qui manquent, pour ne parler que du Sefafi, de la société civile et de l’opposition. C’est ce qui a peut-être amené les tenants du pouvoir à revoir leur copie, afin d’apaiser les tensions.

Apaisement. Toutefois, la ministre de la Communication a tenu à préciser, lors de cette rencontre avec la presse, que suivant les lettres émanant des responsables de ces stations, ces derniers seraient convaincus que le pays aurait besoin d’apaisement, au vu la situation actuelle. Ces derniers seraient donc prêts à ne pas attiser les tensions. Et la ministre d’enchaîner que cela n’empêchera pas que les différents médias gardent leur ligne éditoriale. Ces derniers devront cependant prendre en compte les textes en vigueur et la loi fondamentale. Les deux parties sont convaincues de l’importance de la lutte contre cette maladie contagieuse qui nous concerne tous.

Recueillis par Dominique R.

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