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mardi, mai 13, 2025
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Débats sur la refondation à Anosy : Entre tergiversations et précipitations !

« La refondation de Madagascar : quand et à quel prix ? ». C’était le thème du débat « Donak’Afon’ny Tanora » (Data), organisé par les Yltpiens vendredi dernier, au ministère de l’Economie et du Plan à Anosy. Eliana Bezaza, présidente du parti PSD (Parti Social-démocrate) et membre du mouvement pour la refondation de Madagascar (HFI), Elia Ravelomanantsoa, présidente nationale du parti « Madagasikarantsika », Rakotomahanina James Franklin, jurisconsulte et politiste et enfin, Andriamandimby Adjidine Toussain, Yltpien ont été les panelistes, avec la modération de Pascal Rasaony et la participation, entre autres, d’une assistance relativement composée de jeunes engagés et d’adultes expérimentés, de professeurs d’université ou encore de représentants du CFM (Comité du « Fampihavanana Malagasy »).

Modus operandi. Effectivement, c’est un sujet d’actualité mais ce qui est dommage, c’est que lesdits panelistes ne sont pas parvenus à répondre à la question posée concrètement. L’objectif n’est donc pas atteint. De surcroît, aucune personnalité qui soutient la tenue de la présidentielle n’a été parmi eux ; car, et il faudrait le rappeler, les débats actuels se focalisent surtout sur la tenue et le maintien de la présidentielle anticipée ou sur la réalisation de la refondation avant ladite élection. Quoi qu’il en soit, ils sont tombés d’accord sur le fait que la refondation est « irréversible » mais ne le sont pas sur le modus operandi  à adopter.

En effet, d’après les confidences d’Eliana Bezaza, « la refondation est indispensable pour éviter la répétition des mauvaises pratiques politiques et surtout pour briser le cercle vicieux qui en découle. Cela s’effectue, soit par la mise en œuvre du Pacte de la refondation, élaboré et signé par le HFI, soit, par l’élection des chefs de Fokontany. L’ensemble durera, approximativement, deux ans ». Mais, cela ne convient pas nécessairement à Elia Ravelomanantsoa. « Il faut éviter la refondation conjoncturelle. Il faut plutôt partir d’un examen de l’histoire de Madagascar, penser à ce qui n’allait pas et commencer à partir de là. La refondation n’est pas que structurelle, elle est également culturelle et a trait à la question identitaire. Pour cela, il faudrait au minimum dix ans », souligne-t-elle.

Disgrâce. Mais si la refondation est décrite de manière aguichante, pourquoi les leaders du mouvement HFI n’arrivent-ils pas à convaincre la masse populaire ? Rakotomahanina James Franklin estime que « ce qui est urgent dans ce processus, c’est le renouvellement de la classe politique et l’opérationnalisation de toutes les structures prévues dans et par la Constitution ». Sur ce point, et il faudrait souligner que la plupart desdits leaders sont tombés en disgrâce depuis des lustres compte tenu du fait que soit, ils sont impliqués dans des affaires pénales, soit ils sont tout simplement connus par leur transhumance. Un discrédit qui irrite, certes, les partisans de la refondation mais qu’il faut impérativement souligner dans la mesure où on ne peut pas faire du neuf avec du vieux, et surtout que le « vieux » en question est loin d’avoir l’adhésion de la population. De surcroît, Elia Ravelomanantsoa a soutenu que « les leaders de la refondation doivent avoir des expériences en gouvernance et être un partisan de la paix et de la sécurité ». A suivre…

Recueillis par Aina Bovel

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