
Le nouvel ambassadeur de l’Union Européenne à Madagascar, après avoir présenté ses lettres de créances au président de la République par intérim, Rivo Rakotovao, a rencontré la presse dans la matinée d’hier, à la Tour Zital Ankorondrano.
La rencontre a été focalisée généralement sur la présentation de l’Italien Giovanni Di Girolamo, suivie de discussions axées sur la politique et l’économie. Pour lui, ses priorités ne sont autres que « le renforcement de la démocratie et le développement du pays ». Mais puisque l’on parle de démocratie, et que l’Union Européenne entend toujours contribuer à son renforcement, nous savons cependant qu’avec l’interdiction de la publication des sondages sur la présidentielle, qui font partie du jeu démocratique, l’opinion publique générale a manifesté un certain recul par rapport à leur fiabilité, mais a constaté notamment, qu’il s’agit d’une dérive dictatoriale d’un régime intérimaire. Hier, l’ambassadeur a été interrogé sur ce sujet. « Le sondage est un instrument pour essayer d’anticiper le futur. Mais ce qui compte dans une élection, c’est le résultat », a répondu Giovanni Di Girolamo. Ce qui fait que même si les résultats du sondage avaient été publiés, ils auraient permis à chacun des candidats de se situer ou se resituer par rapport à la population, d’avoir un aperçu de ce qu’ils représentent. De surcroît, rappelons que le sondage en question a été effectué entre la fin du mois d’Août et le début du mois de Septembre par un cabinet spécialisé. Des enquêtes réalisées sur une période précise.
Mission d’observation. Quoiqu’il en soit, le renforcement de la démocratie prônée par le nouvel ambassadeur de l’Union Européenne se focalise également, sur la réalisation d’une mission d’observation électorale indépendante, suite à la demande de l’Etat malgache. « Cette mission d’observation va observer, comme son nom l’indique, si l’élection s’est déroulée de façon correcte, et conduite à bon escient. L’idéal, c’est qu’à la fin du processus électoral, il y a un président qui a gagné l’élection, considéré comme légitime et qui peut gouverner durant son mandat dans l’intérêt du pays », indique-t-il. Dans cette même optique et d’après les informations fournies par Giovanni Di Girolamo, la mission d’observation va couvrir tout le pays et est composée, entre autres, d’observateurs des pays membres de l’Union Européenne. D’ailleurs, une conférence de presse y afférente aura lieu ce dimanche. Après l’audit du fichier électoral par l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif), suite à la demande de la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante), cette mission d’observation électorale de l’Union Européenne sera la bienvenue. Elle résulte d’une demande (aussi ou encore) du gouvernement malgache. « Si nous avons accepté d’effectuer cette mission, c’est parce que le gouvernement l’a sollicitée et c’est pour honorer l’amitié entre l’Union Européenne et Madagascar. Mais ce n’est pas tout. Ladite mission se pose comme une garantie à la population, qu’un pays ami et neutre observe les élections », précise Giovanni Di Girolamo.
Aina B.