
Seize jours après le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025, le conclave pour élire son successeur débutera le 7 mai 2025, selon l’annonce faite hier en début d’après-midi par le Vatican à l’issue de la cinquième congrégation générale, réunion de préparation réunissant tous les cardinaux, électeurs ou non.
Cent-trente-cinq cardinaux, âgés de moins de 80 ans, participeront au conclave qui se tiendra à partir du 7 mai 2025 dans l’après-midi. Auparavant, tous les cardinaux assisteront dans la matinée à une messe en la basilique Saint-Pierre à Rome. L’élection du nouveau pape se fera selon un protocole extrêmement précis. A partir du début du conclave, les cardinaux électeurs seront mis à l’isolement total et n’auront plus aucun contact avec l’extérieur. Aucun téléphone ni autre moyen de communication ne sera autorisé. La chapelle Sixtine, dans les palais pontificaux du Vatican, abritera les séances de vote. Ce lieu est fermé au public depuis hier en vue des préparatifs du conclave. Les cardinaux y accèderont en procession après un passage à la chapelle Pauline. Chacun prêtera serment avant le début des étapes essentielles du conclave.
Tours de scrutin
Le premier jour du conclave, le 7 mai, un seul tour de scrutin est prévu. En cas de vote non concluant, deux tours de scrutin le matin et l’après-midi auront lieu à partir du 8 mai. Un pape est élu à la majorité des deux tiers, autrement dit, son nom a obtenu au moins deux tiers des voix. Au bout de trois jours, au cas où les votes n’ont pas encore conduit à l’élection d’un pape, une suspension des scrutins est prévue, laquelle ne dépassera pas une journée et au cours de laquelle les cardinaux électeurs se consacrent à la prière, mais pourront également discuter entre eux. Une seconde pause est prévue au bout de sept nouveaux tours de scrutin infructueux. Suivront sept nouveaux tours de scrutin et si ceux-ci s’avèrent, encore une fois, infructueux, une troisième pause aura lieu. A partir de cette étape, seuls deux noms ayant obtenu le plus grand nombre de voix lors du dernier scrutin seront éligibles.
Fumée. Les résultats de chaque scrutin sont suivis de l’extérieur par le public sur la place Saint-Pierre, lequel scrutera la fumée qui s’échappera de la cheminée sur le toit de la chapelle Sixtine. A l’issue de chaque tour de scrutin, les bulletins de vote sont brûlés avec des produits chimiques colorants. La fumée sera noire en cas de vote non concluant, autrement dit, la majorité des deux tiers n’a pas été atteinte. Elle sera blanche quand un pape est élu. Avec la fumée blanche se fera entendre le son des cloches de la basilique Saint-Pierre. L’élu, avant d’être définitivement élu, devra répondre s’il accepte son élection pour devenir le nouvel évêque de Rome et souverain pontife. Dans l’affirmative, il devra par la suite répondre à la question sur le nom qu’il portera en tant que nouveau pape.
Immédiatement après avoir accepté son élection, le nouveau pape s’isole dans une minuscule pièce de 9m² attenante à la chapelle Sixtine, la « chambre des Larmes », où il pourrait être amené à laisser libre cours à ses émotions, mais surtout, pour se recueillir. C’est dans cette pièce qu’il enfile les habits blancs de pape avant sa première apparition.
Il appartiendra alors au cardinal Dominique Mamberti, protodiacre, de prononcer la formule latine annonçant à l’église catholique l’élection d’un nouveau pape : « Habemus papam » : nous avons un pape ! Le pape, nouvellement élu, apparaît alors pour la première fois à la loggia de la basilique Saint-Pierre.
Recueillis par Hanitra R.