Premier jour ouvrable de décembre, hier, l’on a déjà pu constater que la période de fête débute déjà avec son lot d’embouteillage, comme chaque année.
Décembre est la période des achats et tous les magasins et boutiques se sont déjà préparés à cette période. Les revendeurs issus des régions, sont actuellement en plein achat, si d’autres ont déjà renouvelé leur stock, pour espérer revendre le plus d’articles possibles pour Noël. La période est également celle des achats pour les particuliers, mais force est de constater que les budgets sont de plus en plus serrés pour les ménages. Quoi qu’il en soit, les jouets et les articles d’habillement sont les plus recherchés depuis la mi-novembre et les arrivages ne cessent de garnir les rayons des grands magasins. Quant aux produits alimentaires, outre les chocolats et les friandises, les ménages préfèrent ne faire leurs achats que la semaine précédant Noël. Les plus prévoyants commencent néanmoins à passer leurs commandes de bûches de Noël, de volailles et de foie gras.
Désagréments ! Une ambiance de fête, donc, qui débute, mais les tananariviens la vivent dans une atmosphère totalement insalubre. Les problèmes d’enlèvement des ordures ménagères que la municipalité peine à résoudre, faute de budget pour les carburants des camions chargés d’effectuer cette tâche, font que les montagnes d’ordures se forment un peu partout, notamment dans les quartiers les plus peuplés. La période où abondent particulièrement les fruits tels les letchis et les mangues, n’est ainsi pas pour arranger la situation car environ 1000 tonnes d’ordures par jour devraient être enlevées des bacs mais seulement une partie est acheminée vers Andralanitra.
En marge de l’insalubrité, l’autre bémol sera certainement la circulation. Les embouteillages auxquels sont déjà « habitués » les automobilistes dans la capitale, feront désormais place aux bouchons monstres qui paralysent les véhicules et les usagers des transports en commun. La situation ne fera qu’empirer à mesure que les fêtes approchent. A ce moment-là, mieux vaut délaisser voitures et taxi-be, quand c’est possible, pour pénétrer dans le périmètre Analakely-Soarano-Behoririka-Tsaralalàna. L’astuce est de se garer dans les quartiers voisins et de terminer à pied. Mais cela, les tananariviens en ont déjà l’habitude, dès que décembre pointe son nez. Certes, nous n’en sommes pas encore là, mais cela ne saurait tarder !
Hanitra R.