Des maires des communes urbaines et rurales vont débarquer dans la ville d’eau à partir d’aujourd’hui pour tenir une réunion pendant deux jours avec tous les gouverneurs des régions. Des contrées les plus reculées aux villes les plus accessibles, tous les types de communes y seront représentés par 340 maires. « Faciliter les échanges en vue de se projeter vers un avenir laborieux et renforcer la complémentarité entre les différents acteurs dans une optique de renforcement de la cohésion » seront, entre autres, les objectifs fixés derrière une telle initiative sous l’égide du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, et organisée à l’aube de la troisième année du régime et à deux ans de l’échéance présidentielle.
La réalisation des « velirano » du président de la République, ticket d’entrée au prochain mandat, et mission principale attribuée aux gouverneurs, sera indéniablement au centre du débat pendant les deux jours de conclave dont la cérémonie d’ouverture sera confiée au Premier ministre Christian Ntsay. Dans cette mission, les patrons des régions devront, en effet, accorder leurs violons avec les élus locaux, les embarquer dans la même barque, afin d’obtenir des résultats, surtout politiques. Les maires, en revanche, peuvent remettre sur la table les questions liées aux subventions de leurs collectivités, notamment le délai du transfert et l’allègement des procédures y afférent lesquels font, parfois, l’objet de leur discorde avec l’Etat.
Cohésion. Ce nouveau rendez-vous a suivi le regroupement des représentants de l’Etat, préfets et chefs de districts, qui vient de faire tomber le rideau vendredi dernier. À l’issue de cette rencontre, une nouvelle dynamique basée sur « la cohésion » est attendue par le gouvernement au regard des chantiers qui attendent ces derniers dans leur circonscription respective. Ils devront agir en faveur de la sécurisation des territoires, étant eux-mêmes à la tête des organismes mixtes de conception locaux, et également coordonner les actions des services techniques déconcentrés comme le prévoient les textes en vigueur.
Dans les zones classées rouge en matière de sécurité, la pression qui pèse sur les épaules des préfets et des chefs de districts est énorme. Ils risquent leur poste si la barre de l’insécurité n’est pas redressée dans les meilleurs délais. Comme ce fut le cas dans la région Menabe où le préfet de Morondava vient d’être limogé tout récemment, avec d’autres hauts responsables militaires, face à l’insécurité locale qui ne s’est pas améliorée ces derniers mois. Une série de descentes d’une délégation gouvernementale, menée par le Premier ministre lui-même, a compliqué le cas de ces fonctionnaires qui se retrouvent actuellement sans portefeuille.
Rija R.