
Hier, une foule immense a accompagné le départ du convoi funèbre de Félicien Rakotomalala au Palais des Sports, pour rejoindre Tuléar. A Antsirabe, le même accueil lui fut réservé. Tous avaient voulu rendre un dernier hommage au « kopi kolé » de Théo Rakotovao.
« Gone too soon » chantait Michael Jackson. « Un petit trait de Bob Marley dans son regard. Un sourire légendaire qu’on ne verra plus. Une voix, pas unique certes, mais qui avait sa magnifique particularité, qu’on n’entendra plus mais dont on se souviendra toujours », écrivait Eva Lovaniaina. Oui, Félicien Rakotomalala est parti si jeune et trop tôt. Il était pourtant promis à un avenir musical brillant ! Les membres de sa famille, Monika Njava, Hery Tiana, Ndriana Andriamamonjy, Lego, Mamy Gotso… des artistes venus de tous les horizons, ses amis de « kopi kolé », des connaissances, une foule immense en pleurs… Tous avaient voulu rendre un dernier hommage à ce jeune artiste parti trop tôt dans une circonstance malheureuse qui a bouleversé plus d’un. Hier, tous ont donc accompagné le départ du convoi funèbre de Félicien Rakotomalala du Palais des Sports Mahamasina, pour rejoindre son Tuléar natal où aura lieu une veillée avant son enterrement à Vohipeno. Un émouvant élan de solidarité qui relève du jamais vu ! Même au décès de monuments comme Raoul ou Rakoto Frah, jamais pareille foule n’a été recensée. Jamais Mahamasina et ses environs n’ont été aussi noirs de monde. Son passage à Antsirabe n’était pas non plus passé inaperçu. Des centaines, voire plus d’un millier de fans en pleurs avaient voulu faire leur adieu au jeune artiste.
Simple. Si la carrière de Félicien Rakotomalala commençait en effet à peine à décoller, sa simplicité, elle, en a touché et marqué plus d’un. Goth d’en témoigner : « Il était talentueux, très talentueux. Il ne s’en est pourtant jamais vanté. C’était quelqu’un de simple et de très discret. Il aurait pu aller loin, très loin mais c’est le destin. Sa disparition me touche profondément mais il nous faut nous résigner. En tout cas, je le remercie de nous avoir fait part de sa virtuosité, même si ce ne fut que pendant un très bref moment ». Félicien a toujours vécu sa vie comme l’indiquait ce proverbe persan : de manière à ce qu’à sa naissance, tous se réjouissent et lui pleure et au moment de sa mort, lui se réjouit mais les autres pleurent. Et même s’il a seulement effleuré, et pendant un court moment la célébrité, il aura néanmoins réussi un grand exploit : toucher le cœur de tous. Repose en paix Félicien !
Mahetsaka