
Reconnu pour avoir révolutionné le “rock/hard rock”, Eddie Van Halen a déposé sa guitare pour la dernière fois mardi. Il est décédé des suites d’une maladie. A Madagascar, son nom ne laisse pas indifférent, surtout chez les rockeurs et guitaristes de renom.
Star adulée du rock, avant d’être considérée comme icône du pop, le guitariste Eddie Van Halen est décédé mardi des suites d’un cancer à l’âge de 65 ans. Fan de la première heure, Naday, l’un des guitar-hero rock malgaches résume parfaitement l’apport du génie, né à Amsterdam, à ce genre musical. « Il y a plein de choses qu’il a apporté. Je citerai quelques exemples. En premier, c’est lui qui a créé et rendu célèbre le tapping, un style de jeu à la guitare. En second lieu, il a modifié ses guitares, avec des ingénieurs fabricants de guitare. Il a ainsi développé de nouvelles technologies pour les guitares actuelles. Troisièmement, c’est un auteur/compositeur, arrangeur incontournable, guitariste virtuose qui a réussi à ramener beaucoup de gens vers le hard rock. Il a joué dans le solo du tube de Michaël Jackson : Beat it. Je préfère en rester là car je pourrais continuer encore longtemps ».
A tout jamais, Eddie Van Halen sera relié à son groupe Van Halen que lui et son frère ont fondé en 1972 à Pasadena aux Etats–Unis. A ses débuts, le “band” était composé d’un trio : Alex Van Halen, en tant que batteur ; Eddie Van Halen s’occupait de la guitare après avoir tenté la batterie ; David Lee Roth s’occupait du chant. Ce n’est que six ans après que Van Halen goûte réellement au succès avec un disque éponyme, classé disque de platine. Un succès renouvelé en 1979 avec l’opus « Van Halen II », également sacré disque de platine. Son succès était tel que le groupe a été inscrit dans le livre Guinness records comme étant « le groupe ayant le plus grand nombre de tubes dans le Billboard Mainstream Rock List ». Seuls des artistes connus et triés sur le volet y sont répertoriés. Enfin, ils ont été intronisés en 2007 au Rock and Roll Hall of Fame, où ont également été intronisés Chuck Berry, Bob Dylan, Public Enemy, Fats Domino, The Everly Brothers et bien d’autres.
Emotions. Mardi, son fils Wolfgang a annoncé sur les réseaux sociaux. « Je ne peux pas croire que je dois écrire cela, mais mon père Edward Lodewijk Van Halen a perdu, ce matin, la longue et ardue bataille contre le cancer. Il est le meilleur père que j’aurai pu avoir ». Quand la nouvelle est tombée, les hommages du monde entier se sont bousculés. Anjara Rakotozafiarison, guitariste du groupe ATM-Project, de la génération montante, partage quelques mots. « Il n’a pas eu une influence directe sur moi, mais plutôt sur les générations avant la mienne. Cependant, il était le premier guitariste que j’ai connu, avant même que je sache en jouer. Il a révolutionné le jeu dans son ensemble, à chacun sa version de savoir s’il a créé ou rendu célèbre le tapping. Si les maestros comme Steve Vai, Joe Satriani et d’autres, ont atteint leur renommée actuelle, c’est grâce à Eddie Van Halen. Quelque part, il a eu une influence sur notre génération, même si ce n’était pas direct. Ensuite, il y a la marque de guitare au design reconnaissable entre tous : EVH ».
La musique rock doit beaucoup à Eddie Van Halen, un arrangeur hors pair. Il a réussi à bousculer les frontières en apportant de nouveaux styles de jeux dans les instruments. Jaykee Liantsoa Andrianarahinjaka, membre du groupe Rheg et d’autres formations en tant que guitariste, le met en avant. « Il a aussi introduit une nouvelle approche dans l’utilisation du clavier dans le rock, il n’est plus un instrument servant de fond. A part cela, en terme de prestation scénique, il a aussi apporté beaucoup de nouvelles choses pour que le rock soit à sa place actuelle. Il dominait la scène, il était partout. Peut-être que ce genre musical n’en serait pas là sans lui. C’était un génie pour moi, ce n’est pas pour rien que Michaël Jackson l’a sollicité ».
Maminirina Rado