
Le microcosme du jazz malgache vient de perdre un des siens, en la personne de Seta Rajaofetra, décédé à l’âge de 66 ans dans la semaine du 22 juin. Dans sa page « facebook », le festival international Madajazzcar lui rend un grand hommage. « A la fois mélomane éclectique et musicien raffiné, il était doté d’une personnalité attachante où la rigueur et la gentillesse étaient toujours de mise ». Faisant partie de la génération dorée de l’université d’Antananarivo, ce passionné de la musique avait aussi un autre hobby, la mer. Comme le fait remarquer un de ses anciens élèves, « On ressentait dans votre voix une passion ardente et sans égale pour une matière, votre matière, sur laquelle vous étiez et êtes intarissable. Votre humilité, votre charisme, la présence que vous aviez au niveau de la classe et la rigueur dont vous faisiez preuve, tout en représentant par votre gentillesse l’image d’un bon père de famille, forçaient l’admiration ».
Rendre hommage à de tels hommes est toujours réconfortant, puisque cela donne de l’espoir et peut servir d’inspiration à toutes les générations qui arrivent. Dans le monde de la musique, Seta Rajaofetra, est plutôt connu « depuis les années 80 jusqu’à nos jours, il aura été un des piliers du Jazz Club de l’Université, groupe mythique dans l’histoire du jazz à Madagascar ; cela aux côtés, entre autres, de Serge Henri Rodin, Abel Rabehanta, Rodin Rajohnson, José Rakoto… ». La musique a tellement bercé son cœur qu’il a fini par épouser une chanteuse : Voahangy Rajaofetra, une chanteuse de jazz reconnue dans le milieu, mais également un membre du groupe Railovy. Ensuite, leurs deux enfants ont suivi le pas, « le bassiste Mathieu Rajaofetra et la chanteuse de jazz Sandrine Rajaofetra ». Un nom qui restera donc gravé dans le patrimoine du jazz malgache. Samedi à 18 h, heure locale, une messe de mémoire et d’action de grâce a été organisée à Paris, à l’église Epudf Ascension.
Maminirina Rado