
Le Groupe International de Soutien à Madagascar appelle à la prise de responsabilité des protagonistes.
La communauté internationale ne reste pas indifférente face à la motion visant la déchéance du président de la République, votée par 121 députés et déposée avant-hier à la HCC. Réunis à Antananarivo, les membres du GIS-M local ou Groupe International de Soutien à Madagascar ont fait une déclaration dans laquelle ils lancent un appel à la prise de responsabilité des protagonistes de la crise institutionnelle qui oppose le président de la République à l’Assemblée nationale. « Le Groupe International de Soutien à Madagascar local prend note du dépôt de la motion visant à la déchéance du président de la République par l’Assemblée nationale auprès de la Haute Cour Constitutionnelle le 27 mai 2015. », souligne la déclaration. Et de continuer : « Tout en respectant la souveraineté de l’Etat malgache, le Groupe International de Soutien à Madagascar réitère son soutien aux Institutions issues des élections démocratiques et en appelle à la prise de responsabilité de toutes les parties prenantes pour assurer la stabilité, la paix et le développement durable du pays dans l’intérêt général du peuple malagasy ».
Ni…Ni…. Le GIS-M réaffirme par ailleurs sa ferme volonté « de continuer à soutenir Madagascar pour la consolidation de la démocratie et le respect de l’Etat de droit ». Visiblement, le Groupe International de Soutien à Madagascar évite de prendre position par rapport aux protagonistes de la crise institutionnelle en attendant le verdict de la Haute Cour Constitutionnelle qui commencerait à examiner à partir de mardi prochain la requête de mise en accusation déposée par les députés. Et ce, contrairement aux Etats-Unis qui ont sorti quelques heures avant l’adoption de la motion de déchéance à l’Assemblée nationale une déclaration dans laquelle ils ont confirmé leur soutien au président Hery Rajaonarimampianina. Quoi qu’il en soit, force est de constater à travers sa déclaration que le GIS-M prône pour le moment un « Ni…Ni… ». Ni la déchéance du président de la République, ni la dissolution de l’Assemblée nationale, deux Institutions considérées comme étant issues des élections démocratiques.
Recueillis par R. Eugène