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mercredi, juillet 30, 2025
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Déchéance rejetée par la HCC : Assainissement prévisible

Dans son discours à la Nation, le président de la République n’a touché mot d’un éventuel pacte de partage de pouvoir.
Dans son discours à la Nation, le président de la République n’a touché mot d’un éventuel pacte de partage de pouvoir.

Le président de la République n’a fait aucune allusion à un éventuel pacte de partage de pouvoir, mais il a déclaré avoir tiré des leçons de ce qui vient de se passer.

L’article 5 de la décision de la HCC n°24-HCC/D3 stipule que « les Institutions de la République œuvrent en faveur d’un pacte de responsabilité… » Quelques heures seulement après le verdict de la HCC, un document intitulé « Proposition pour une stabilité pérenne des institutions de la République de Madagascar » et portant le sceau de la République de Madagascar et la dénomination « Présidence de la République », circulait sur le net. Ce document a été immédiatement démenti par la présidence de la République. Dans un communiqué en date du 13 juin 2015 signé par la direction de la Communication de la présidence de la République, il est souligné : « Cette information concernant un projet de pacte de stabilité et qui tend à jeter de nouveau le trouble au moment où la situation se clarifie, n’émane pas de la présidence de la République. Toute information officielle, émanant de la Présidence est publiée en priorité sur le site officiel et le facebook de la Présidence ».

Partage de pouvoir. Après le démenti de la présidence de la République, les députés frondeurs, par le biais de Tinoka Roberto, ont affirmé que ce projet de pacte n’émane pas d’eux. Visiblement, le président de la République et les députés frondeurs ne sont pas prêts à un pacte dit de stabilité qui sous-entend un partage de pouvoir après la décision de la HCC qui a donné raison au premier. D’ailleurs, les « réactions à chaud » des deux parties maintiennent la tension. Lors d’un point de presse improvisé samedi matin à Tsimbazaza, Jean Max Rakotomamonjy et consorts ont dénoncé le verdict de la HCC en affirmant qu’il s’agit d’une décision politique. Par contre, les partisans du président de la République ont martelé que la HCC, qui n’est pas uniquement composée de magistrats et dont les membres sont élus ou nommés par des institutions politiques, a tranché conformément à la Constitution. Ils invoquent l’article 116 de la Constitution qui dispose qu’outre les questions qui lui sont renvoyées, la HCC règle les conflits de compétence entre deux ou plusieurs Institutions de l’Etat.

Difficile, voire impossible. Dans son discours à la Nation qui a suivi la publication de la décision de la Haute Cour, le président de la République n’a fait aucune allusion à un éventuel pacte politique ou à un éventuel partage de pouvoir. Au contraire, il a affirmé qu’il ne tolèrera plus toute action bafouant l’Etat de droit. Cette « mise en garde » du locataire d’Ambohitsorohitra rejoint les déclarations faites le 30 mai dernier par les chefs militaires du régime en place. En même temps, le président Hery Rajaonarimampianina a lancé dans son discours un appel à tous les Malgaches sans distinction, même ceux qui sont dans l’opposition : « …au nom de l’intérêt supérieur de la Nation… Donnons-nous la main pour développer notre patrie commune. » Bref, la cohabitation semble pour le moment difficile, voire impossible. Quoi qu’il en soit, le président de la République devrait prendre les mesures qui s’imposent pour assainir son entourage. D’après les députés frondeurs, certains des proches collaborateurs du président ternissent son image.

R. Eugène

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