Face à l’importance des dégâts et des pertes après le passage de la forte tempête tropicale Chedza, le Gouvernement malgache en appelle maintenant aux secours internationaux.
Selon le plan de contingence du Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC), c’est encore l’Etat Malgache qui doit intervenir en faveur des sinistrés au niveau national si le nombre de ces derniers ne dépasse pas les 6 000. Mais actuellement, ce nombre est largement dépassé car selon le dernier bilan du BNGRC, l’on compte plus de 134 127 sinistrés, et plus de 45 676 personnes déplacées. Trop ! L’on n’est même pas au milieu de la saison cyclonique, mais les dégâts ainsi que les pertes sont déjà énormes. Car faut-il rappeler qu’il y a déjà eu 68 morts dans tout le pays. Les causes sont généralement liées à la montée des eaux, à l’effondrement des maisons, et au glissement de terrain. Ce, sans parler des nombreux rizières, écoles,… bâtiments administratifs endommagés. Et la catastrophe qui s’est produite à Ikongo, région Vatovavy Fitovinany, causant 17 morts, suite à un glissement de terrain, environ une semaine après le passage de Chedza est difficile à oublier. Ainsi, bien que les aides venant d’un peu partout (des entreprises, des associations, des particuliers…) ne cessent de débarquer à Antanimora, au siège du BNGRC, les différents besoins pour que le pays en entier puisse se relever, demeurent insuffisants. C’est pourquoi l’Etat a enfin décidé de lancer un appel à l’aide tant à l’échelle nationale qu’internationale. Autrement dit, le Gouvernement Malagasy a déclaré une situation de sinistre.
En effet, selon les explications, suite à une évaluation rapide, l’estimation des besoins pour les secours d’urgence, la réhabilitation et la reconstruction, après le passage de Chedza, ainsi que pour les éventuelles situations d’urgence, s’élève jusqu’à cent un milliards sept cent soixante-quatre millions cent dix-sept mille trois cent neuf Ariary ou 101 764 117 309 Ar. Cet appel à l’aide a été lancé depuis hier, par la Primature, par l’intermédiaire du ministère des Affaires Etrangères, selon une source auprès du BNGRC. De ce fait, sont appelés à intervenir, les pays concernés par les relations bilatérales avec Madagascar, ainsi que ceux qui font partie des relations multilatérales, notamment les membres des Nations Unies. Ce n’est pas trop tôt !
S’éloignent. En ce qui concerne la météo, aux dernières nouvelles, selon le service de la Météorologie, la perturbation située à l’Est de Madagascar a formé un cyclone et vient d’être baptisée Eunice. Ce dernier et l’autre nommé Diamondra, se déplacent en s’éloignant du pays, à l’Est de Tamatave. Leurs positions sont respectivement à plus 1 525 km et à 3 225 km de nos côtes. Ce qui fait qu’ils n’influenceront pas le temps qu’il fera sur l’île. Par contre, la Zone de Convergence Intertropicale (ZCTI), qui a toujours persisté au Nord de l’île, « sera surveillée de près, afin que l’on puisse se préparer à un éventuel cyclone, comme c’était le cas avec Chedza». Bref, la vigilance est toujours de mise.
Arnaud R.
