Ambohijanaka. L’affaire de cette commune rurale prend une tournure dite « politique » lorsque le « micmac » du maire a été démasqué par le conseil communal et une partie de la population.
Le projet d’extension des routes longeant la commune d’Ambohijanaka continue toujours de faire parler de lui, notamment de la part des populations concernées. Et depuis le début, une mention dans le décret annonçant un projet d’enquête administrative pour acquisition à l’amiable ou par expropriation des terres devant servir à ladite extension a attiré l’attention de la population. En effet, cette mention stipulait que le projet répond à une demande effectuée par la commune d’Ambohijanaka. Ce que le conseil communal par le biais de son président, Mamy Rakotomalala, a démenti. Le conseil a donc lancé une « investigation pour avoir le cœur net » d’après Mamy Rakotomalala. « Ce qui s’est soldée par une surprise générale, car une demande a bien été faite par la commune auprès du ministère auprès de la présidence en Charge de l’Aménagement et des Projets présidentiels » a-t-il enchéri.
Suspension. Interpellé sur le résultat de l’enquête, le maire aurait présenté ses excuses auprès du conseil qui lui a décidé de le suspendre le samedi 4 mars dernier. « L’initiative du maire n’était et n’est pas conforme à la loi 2014-020, car il devait avoir l’accord du conseil municipal avant d’envoyer la demande auprès du M2PATE » a lancé Mamy Rakotomalala. Ce dernier d’ajouter que « c’est la raison pour laquelle le conseil a voté la délibération de suspension du maire lors d’une session extraordinaire ». Mamy Rakotomalala de faire remarquer que la décision définitive concernant la suspension du maire doit être prise en conseil des ministres.
Confrontation. De leur côté, une partie de la population a également effectué une enquête auprès des organismes responsables, ce qui a abouti à la même découverte du conseil communal. Outrée, la population a manifesté dans la rue pour demander des explications de la part du maire. La conférence de presse organisée pour une confrontation entre la population, le conseil communal, le maire et des représentants des médias samedi dernier devait donc être l’occasion pour toutes les parties d’avoir le cœur net sur l’affaire. Une invitation que le maire a déclinée pour des raisons qui échappent à tout le monde.
José Belalahy