La production des sapins « vita malagasy » tourne au ralenti à cause de la rude concurrence avec les produits chinois. Nombreux sont les artisans qui se sont orientés vers d’autres activités. Ceux qui sont encore opérationnels ont diminué la production et préfèrent écouler les sapins invendus de l’année dernière.
Le made in China est toujours en plein essor. La quasi-totalité des décorations de Noël disponibles sur le marché, notamment les boules, les guirlandes ainsi que les sapins en plastique sont toutes en provenance de la Chine. Les sapins « vita malagasy » font déjà leur apparition timide mais ne font pas le poids contre les sapins « made in China » qui sont d’ailleurs disponibles en différents coloris. Les prix des sapins varient en fonction de leur taille, la plus petite se procure à 10 000 ariary tandis que la plus grande peut s’acheter à 150 000 ariary. Cette année, les artisans ont diminué leur production et préfèrent écouler les articles qui n’ont pas été vendus en 2021. « La hausse du prix des matières premières ainsi que le désintéressement des clients aux sapins fabriqués localement nous ont poussés à prendre cette décision. Nous avons maintenu les prix de l’année dernière quitte à revendre à perte nos articles », selon Aina , une commerçante du côté d’Analakely. Pour les boules de décoration, le prix varie de 5 000 ariary à 15 000 ariary en fonction de leur nombre et de leur qualité si les guirlandes se procurent à partir de 2 000 ariary.
Budget
Malgré la crise, certains ménages malgaches ne comptent pas se priver pendant les fêtes mais le budget sera surtout consacré au repas de Noël et du Nouvel An. « Les avantages des sapins artificiels c’est que nous pouvons les réutiliser chaque année. Ainsi, notre budget sera entièrement consacré aux repas de Noël et du Nouvel An. Nous avons prévu de préparer des plats sortant de l’ordinaire pour les fêtes », livre Corinne, une mère de famille. Pour Heritiana, un père de famille, il a toujours privilégié le repas de Noël en famille. « C’est la fête mais aussi un moment de partage et d’amour. C’est un temps privilégié qui peut apporter aux enfants comme aux parents la joie d’être ensemble et de faire une chose qui a un sens profond ».
Narindra Rakotobe