Bon nombre de parlementaires estiment que ce projet de loi devrait faire l’objet d’une nouvelle session extraordinaire.
Est-ce que c’est une nouvelle stratégie élaborée uniquement pour contraindre l’Exécutif à payer de l’argent contre son adoption ou bien une démarche sincère pour contester le morcellement de la Ville des Mille en 16 Mairies d’Arrondissement ? C’est la question que se posent les observateurs face à l’attitude des députés qui refusent d’insérer à l’ordre du jour de cette deuxième session ordinaire, le projet de loi régissant le statut particulier d’Antananarivo, de Nosy-Be et de Sainte-Marie. Le projet de loi ayant été omis de l’ordre du jour pour la période du 1er au 19 décembre, date prévue pour la cérémonie de clôture de ladite session. Hier, le gouvernement, considérant que l’adoption de cette loi constitue une urgence, a interpellé la Chambre basse sur la question. Cependant, bon nombre de parlementaires, à l’exemple des députés élus sous la couleur du MAPAR, ceux de la mouvance Ravalomanana, ainsi que les députés des communes limitrophes telles que l’Atsimondrano et l’Avaradrano, contestent son insertion à l’ordre du jour. A l’image des députés élus dans la province d’Antananarivo qui sont généralement contre le découpage de la Ville des Mille, les députés Jaona Randriarimalala et Raharimanarivo Voahanginiaina ont expliqué qu’avant de cautionner un tel projet d’une énorme importance sur la vie des Tananariviens, les parlementaires doivent d’abord demander l’avis de la population au niveau de leur circonscription respective. La plupart des députés réclament plus de temps pour réfléchir sur la question, ils estiment que ce projet de loi devrait faire l’objet d’une nouvelle session extraordinaire.
Forcing. Pour tenter de trouver un consensus entre ce forcing de l’Exécutif et les parlementaires qui menacent de boycotter le projet, le bureau permanent dirigé par le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy a tenu hier une réunion d’urgence à Tsimbazaza. A l’issue de cette réunion, il a été décidé que la question sera débattue en séance plénière ce jour. Une occasion de décider si ce projet de loi sera inséré ou non au programme. En tout cas, certains membres de la Chambre basse, à l’exemple de la députée MAPAR élue dans le premier arrondissement, Ratsivalaka Michèle, estiment que bien malgré les contestations, cette loi sera certainement adoptée à Tsimbazaza, puisque la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle va encore utiliser tous les « moyens » possibles pour faire un forcing. A noter qu’hier, la proposition de loi n° 10-2014 et la proposition de loi n° 04-2014 ont été adoptées en séance plénière.
Davis R