
Après trois jours de projection, la 5e édition de la fête du cinéma s’est clôturée hier à l’Ifm Analakely. La programmation a permis de voir deux travaux, dont celui de Maeva Ranaivojaona et George Tiller, “Zaho zay” (2020). Un docu fiction malgacho–autrichien qui met en scène les états d’âmes d’une jeune femme qui « travaille comme gardienne dans une prison désespérement surpeuplée à Madagascar. Elle passe son temps à rêver de son père, un meurtrier qui l’a abandonnée enfant, après avoir tué son propre frère. Dans son imagination, son père devient un tueur mythique, errant dans les campagnes et lançant des dés enchantés pour décider du sort de ses victimes. En secret, elle aspire au jour où il pourrait arriver parmi les prisonniers. Lorsqu’un détenu arrive en prétendant connaître son père, les fantasmes de la jeune femme commencent à tourner au cauchemar». Cette histoire complexe a été servie par un jeu d’acteur intense à souhait et épousant au mieux les personnages. Cette œuvre a bien mérité, elle a d’ailleurs conclu les séries de projections, d’être présente dans la programmation de cette fête du cinéma. A côté d’elle, des produits comme « Blaké », « Faritra » de Luck Razanajaona et Tovoniaina Rasoanaivo, « Soul » et « Enorme » ont été également projetés. Maeva Ranaivojaona est née à Toulouse en France en 1983. Elle est diplômée de l’Académie nationale des arts appliqués de Dijon et Bourges. Elle a collaboré avec deux grandes figures du cinéma européen. Elle a ensuite produit des œuvres pour le festival international de film de Cannes et de Rotterdam. Elle a déjà dirigé et produit trois films « Domicile » (2012), « Phasme » (2016) et « Zaho zay » (2020) et en a produit un « Overnight flies » en 2016. Elle fait des navettes entre Paris et Vienne tout en étant productrice, réalisatrice au sein de la compagnie Subobscura Films.
Maminirina Rado