Pour Madagascar, la célébration de la journée mondiale des toilettes a été célébrée dans la commune rurale d’Ambatomanga.
Environ 10 400 Malgaches, dont 6 900 d’enfants de moins de 5 ans, meurent de la diarrhée tous les ans. C’est même la deuxième cause de la mortalité infantile dans le pays. C’est ce qui a été enregistré lors de la célébration de la Journée Mondiale des toilettes, dans la commune rurale d’Ambatomanga hier. Des chiffres alarmants. Tout ceci est effectivement causé par l’impureté de l’eau et au manque d’assainissement et d’hygiène, selon les explications. En effet, l’on sait qu’il n’y a même pas trois ans de cela, 12 millions de Malgaches ont encore déféqué à l’air libre, soit 60% de la population. Et c’est seulement 39,5% de cette population qui a accès à des latrines munies de dalles. Le mauvais assainissement, un problème qui fait perdre des sommes énormes au pays car selon toujours les explications, « le pays perd 201 milliards d’Ariary par une somme équivalente à 15 115 Ar par personne, soit 1% du PIB ». En d’autres termes, « tous les ans, Madagascar perd 0,8 milliard de dollars à cause des pertes en productivité pendant la maladie, le temps d’absentéisme au travail et à l’école engendré par la non-utilisation de latrines». Des problèmes évitables, selon les dires, si tous les Malgaches utilisent une latrine et évitent de déféquer à l’air libre. En effet, le thème choisi pour la célébration de cette journée mondiale des toilettes, est : « Ataontsika laharam-pahamehana ny Fahadiovana », la traduction libre de « priorisons les questions d’hygiène ». Pourtant, selon les constatations du Représentant Résident du Water Aid, Lovy Rasolofonamana, hier à Ambatomanga, lors de cette journée, la réalité en est autrement, malgré les conséquences graves que pourrait engendrer ce manque d’assainissement et d’hygiène. Ainsi, à l’occasion de cette journée, cette Ong internationale, par le biais d’un nouveau rapport co-publié par le Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC), de lancer un appel à l’endroit des gouvernements, de la société civile, et les entreprises que « nous ne pouvons plus attendre».
Arnaud R.