10 millions de dollars USD, et bien plus encore, pour qu’il n’y ait plus de défécations à l’air libre à Madagascar. C’est dire que la propreté a un prix. Car à Madagascar, uriner dans la rue ou encore faire ses besoins en pleine chaussée est normal, même si les infrastructures existent. Et cette mauvaise pratique ne se fait pas seulement en ville, dans les campagnes et même dans certaines régions, il n’est pas rare de devoir admirer de loin un paysage côtier de rêve, car la plage est tout simplement infestée. La mobilisation est donc importante, et les organismes œuvrant dans l’assainissement se tiennent la main pour lutter ensemble contre cette réalité. Le WSSCC, ou Water Supply and Sanitation Collaborative Council, est une organisation de partenariat qui a des coalitions dans plus de 20 pays dont la coalition Diorana Wash pour Madagascar. Ses activités consistent à renforcer la collaboration entre les organismes et les professionnels qui œuvrent pour améliorer l’accès à l’eau et l’assainissement. Elle a créé en 2008 le fonds mondial pour l’assainissement, une initiative qui vise à améliorer l’accès des populations aux installations d’assainissement et favoriser les pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement. Ce Fonds d’Appui pour l’assainissement a été le premier programme national financé par le fonds mondial pour l’assainissement, et est mis en œuvre avec le ministère de l’Eau. Ce fonds, d’une valeur de 10 millions de dollars USD pour une période de 6 ans, permet de financer des projets visant à éradiquer la défécation à l’air libre d’ici 2018. Un plaidoyer auprès des plus hauts responsables de l’Etat a été effectué dans le dessein d’engager davantage les responsables publics de haut niveau dans le mouvement national visant la lutte contre la défécation à l’air libre.
Anjara Rasoanaivo
