
Des personnes en situation de handicap ont conçu des cannes blanches avec des détecteurs d’obstacles. Elles prévoient de fonder une entreprise et de commercialiser ces nouveaux produits qui constituent encore un grand luxe pour les malvoyants.
Innovation. Des avancées majeures ont été enregistrées dans la fabrication de matériels adaptés aux personnes en situation de handicap (PSH). C’est le cas de la canne blanche « électronique » dont les innovations dans ce domaine ont été présentées officiellement au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP) lors de la remise d’attestation et de kits de démarrage aux femmes survivantes de violences basées sur le genre (VBG) et personnes en situation de handicap (PSH). Elle apporte aux personnes aveugles et malvoyantes une aide supplémentaire à la mobilité. Le retour sur les obstacles rencontrés est assuré par deux boutons qui vibrent sur la poignée pour indiquer la proximité de l’objet et si celui-ci est en face ou au- dessus de la tête de l’utilisateur. « Nous en avons fabriqué 20 jusqu’ici avec des matériaux locaux. Nous avons également fabriqué des chaises roulantes toujours avec les moyens du bord. Grâce à cette recherche, nous ne sommes plus contraints d’importer des cannes électroniques, d’autant que leur prix n’est pas à la portée de tous », explique avec fierté Sitrakiniaina Ranomenjanahary, un handicapé physique.
Formations. Cette canne électronique n’est pas encore disponible sur le marché, mais l’équipe de Sitrakiniaina Ranomenjanahary ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Grâce aux formations professionnelles dispensées par le Centre national de formation professionnelle des personnes en situation de handicap (CNFPPSH) dans le cadre de ce projet, leur objectif est de participer au développement économique du pays et d’exploiter les acquis durant cette formation afin qu’elles puissent bénéficier d’un emploi décent. Le ministre du METFP, Gabrielle Vavitsara n’a pas manqué de les encourager à l’occasion et a invité les partenaires et les bailleurs à multiplier les soutiens aux PSH pour leur autonomisation.
Narindra Rakotobe