
Important de part les fonctions qu’elles remplissent, les forêts de Madagascar disparaissent à vue d’œil en emportant avec elles leurs richesses et leurs secrets.
Madagascar dispose actuellement, selon les dernières statistiques recueillies auprès du ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, d’environ 10 millions d’hectares de forêts. Une superficie qui n’est pas toutefois actuelle selon les dires de Solofoniaina Rabenasolo, directeur général des Forêts mais qui se réduit avec le temps. Différents facteurs peuvent expliquer la disparition des forêts malgaches. Outre les activités humaines telles que l’agriculture ou l’élevage, l’émigration interne d’une population d’une zone donnée vers une autre zone constituerait également un facteur destructeur des forêts. « Les gens quittent leur milieu naturel qui est en partie détruit vers une autre zone, dans la plupart des cas, forestière, pour y résider. Bien sûr, ils vont exploiter les forêts sur lesquelles ils se situent» a expliqué Soloniaina Rabenasolo. Avant d’ajouter que «l’exploitation abusive des bois précieux fait partie de la longue liste des facteurs provoquant la destruction des forêts malgaches ».
Efforts. Il convient de noter que les forêts permettent de subvenir aux besoins en consommation énergétique du pays. «91% des énergies utilisées à Madagascar proviennent des forêts par l’intermédiaire des bois ‘énergie s’». Il convient également de noter que 70% des populations malgaches utilisent les bois ‘énergies’ comme source d’énergie. Une utilisation et une exploitation qui devrait toutefois être réglementée et cadrée selon les dires du Dg des Forêts. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place diverses stratégies telles que la Stratégie Nationale Bois Energie qui consiste en deux axes principaux. Entre autres, la réduction des demandes en bois ‘énergies’ par les sources d’énergies renouvelables.
Contrôle des aires protégées
Le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, en collaboration avec « Madagascar National Parks » et « Fanamby » ont procédé hier à la signature de convention relative au renforcement du contrôle des aires protégées de Madagascar. Une initiative qui vise à valoriser les Aires protégées ainsi que de renforcer la collaboration entre le ministère de tutelle et les deux entités. A cet effet, 19 Aires Protégées seront à prioriser durant la première phase du projet. Classées zones sensibles en exploitation illégale des bois précieux et des animaux sauvages spécifiques de Madagascar, lesdites Aires Protégées verront une meilleure application des textes et règlementations en vigueur en matière d’infractions forestières.
José Belalahy