A Madagascar, la forêt disparait et les espèces endémiques avec elle. La revue Biological Conservation, via un communiqué de presse publié par la Cirad le 17 mai 2018 dernier, a fait savoir que « 44% des forêts naturelles ont disparu depuis ces 60 dernières années ». Une déforestation manifeste qui a été notée par l’étude effectuée par la revue Biological Conservation le mois de juin dernier. « Les massifs forestiers restant sont extrêmement fragmentés, 46% des zones forestières se situent désormais à moins de 100 mètres d’une lisière ou d’un espace ouvert » pouvait-on y lire. L’inquiétude concerne également la biodiversité de l’île étant donné que 90% des espèces y sont endémiques. Les outils et stratégies pour une gestion durable des forêts sont toutefois « irréprochables » sur le papier. Notamment dans la politique forestière. Formant un tout, ladite politique englobe toutes les actions devant permettre « d’endiguer le phénomène de déforestation par des actions concrètes de conservation des ressources et de reforestation,et de lutte contre la déforestation ». Les outils de contrôle et de suivi, ainsi que les programmes prioritaires sont également clairs et nets dans ladite politique. Il ne reste donc plus que les actions… mais quand ?
Reboisement. La campagne de reboisement 2018-2019 a officiellement été lancée hier dans la commune rurale de Mandrombondrombotra, district de Tolagnaro, région Anosy. A cette occasion, 5 500 plants (dont des baies roses et des acacias) ont été mis en terre sur 10 ha de terrain par les acteurs gouvernementaux, du secteur privé et des OSC présents sur les lieux. Une action qui entre dans le cadre de l’objectif fixé par la Grande Île de reboiser 40.000 ha chaque année.
José Belalahy