Sans attendre l’aide des bailleurs de fonds, car il y a urgence et péril en la demeure, le ministère des Travaux publics et le Fonds d’entretien routier (FER) ont lancé les travaux de réhabilitation des dégâts, dès le lendemain de l’inondation dans la Capitale.
Des matériels isolés entre deux brèches sur la digue à Vahilava Soavina ! Tel est le genre de difficultés rencontrées dans le cadre de la réhabilitation des dégâts de l’inondation, depuis vendredi dernier. Face à la situation critique, le ministre des Travaux publics, Roland Ratsiraka et son équipe ont effectué des visites journalières des sites touchés par les fortes pluies de la semaine dernière, comme Ankatso, Anosizato-Est, Faravohitra, Tanjombato, et même le tunnel d’Ambanidia. « Vendredi dernier, une brèche s’est créée sur la digue de Soavina, suite à la montée des eaux. Nous avons immédiatement lancé les travaux de réhabilitation. Mais une deuxième brèche s’est formée samedi, puis une troisième le dimanche 1er mars. Les matériels ont été bloqués entre deux brèches et l’on a dû utiliser des moyens plus légers pour poursuivre les travaux. Mais avec le rythme actuel, les réhabilitations devraient être achevées dans deux ou trois jours », a annoncé le ministre Roland Ratsiraka, lors d’une descente sur terrain, hier à Vahilava Commune Soavina, Antananarivo Atsimondrano. Il en est de même pour les autres chantiers déjà en cours dans le centre ville, et sur la RN2.
2 tonnes de riz. Tout le « Fokontany » de Vahilava Soavina est inondé jusqu’à aujourd’hui, à cause de la rupture de la digue. Les maisons sont inhabitables, selon le chef « Fokontany », Perline Rasoamanohina. « Le niveau de l’eau est encore à plus d’un mètre dans ma maison, qui se trouve pourtant en hauteur, par rapport à celle des autres. On ne peut même pas vivre à l’étage à cause du risque élevé, car des maisons commencent à s’écrouler une à une. 1143 sinistrés issus de 376 ménages sont actuellement obligés de vivre dans des tentes », a-t-elle informé. Par ailleurs, ces sinistrés n’ont plus de sources de revenu, car ils vivaient de petites exploitations ou de salaires issus la production de briques, de vente de sable ou de la riziculture. Or, toutes ces activités sont suspendues, depuis la montée des eaux. Face à cette situation, le ministre Roland Ratsiraka n’est pas venu les mains vides, lors de sa visite de chantier hier. Chaque ménage sinistré a reçu hier 5 kilos de riz, grâce au don de 2 tonnes de riz du ministre et de ses collaborateurs. Un bon exemple à prendre pour les autres membres du Gouvernement et les hautes autorités…
Antsa R.
