
Madagascar fait face à un enjeu national majeur, celui de la dégradation de ses sols.
Silencieuse mais dévastatrice. La dégradation accélérée des terres est une problématique majeure à Madagascar. Selon les dernières données du Ministère de l’Environnement et de la FAO, près de 44% des terres arables du pays sont déjà dégradées ou gravement menacées. Ce phénomène, alimenté par la déforestation, les pratiques agricoles inadaptées, l’érosion et les effets du changement climatique, compromet sérieusement l’avenir agricole et écologique de l’île. Le Sud de Madagascar est particulièrement touché, avec des sols devenus stériles sous l’effet du vent, de la sécheresse et du surpâturage. Dans les Hautes Terres, l’érosion hydrique provoque le ravinement des collines. Ce qui menace à la fois les cultures, les villages et les infrastructures. Cette spirale dégradante alimente l’insécurité alimentaire, pousse à l’exode rural et accentue la pauvreté.
Des réponses
Face à cette urgence, plusieurs programmes de restauration des terres et de reboisement ont vu le jour. Portés par l’État, les ONG (Organisations Non Gouvernementales) et les partenaires internationaux, ces actions restent encore trop dispersées et manquent de coordination. Sans une mobilisation collective, incluant les collectivités, les citoyens et le secteur privé, ces efforts resteront insuffisants. Des pistes de solutions ont été avancées par les parties prenantes œuvrant dans la restauration des sols. Il manquerait juste la volonté politique de les appliquer.
José Belalahy