Le président de la HCC a saisi l’ouverture de l’atelier bilan sur la présidentielle, les législatives et les communales pour faire part de la nécessité d’élire les gouverneurs de région.
Délai raisonnable
Sans poser, et encore moins imposer de calendrier quant à la tenue des élections régionales, Jean-Eric Rakotoarisoa estime que ce quatrième rendez-vous avec les urnes devrait avoir lieu ni trop tôt, ni trop tard. C’est ce que les juristes qualifient de « délai raisonnable ». Une notion instituée parmi les principes généraux qui gouvernent le fonctionnement des juridictions , mais qui peut être transposée aux élections. Concernant les gouverneurs des régions, il faut éviter que la situation ne soit consolidée par l’effet du temps. Sous peine de fouler aux pieds la Constitution qui dispose en son article 5 que: « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect, ou par la voie du référendum. Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté (…). » L’article 154 alinéa 1er de prévoir que: « la fonction exécutive est exercée par un organe dirigé par un chef de région élu au suffrage universel ». Sans préciser s’il s’agit de suffrage universel direct ou indirect. Même topo pour « la fonction délibérante qui est exercée par le conseil régional dont les membres sont élus au suffrage universel ». Autrement dit, le pouvoir en place a toute latitude pour faire élire les gouverneurs et les conseillers régionaux par de grands électeurs, composés notamment de députés ainsi que d’élus municipaux et communaux. Ces derniers étant composés en majorité d’élus IRD et IRK, les sièges dans les régions seront inévitablement trustés par les futurs édiles IRF. F comme Faritra. Que les élections soient organisées dans un délai raisonnable ou pas, l’opposition devra se faire une raison.
R. O